Volume 1

Traité d'anatomie humaine : anatomie descriptive, histologie, développement / par L. Testut ; avec la collaboration pour l'histologie et l'embryologie de G. Ferré et L. Vialleton.

  • Testut, L. (Léo), 1849-1925.
Date:
1889-1894
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Credit: Traité d'anatomie humaine : anatomie descriptive, histologie, développement / par L. Testut ; avec la collaboration pour l'histologie et l'embryologie de G. Ferré et L. Vialleton. Source: Wellcome Collection.

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    1° Conformation intérieure des os longs. — Dans les os longs, le tissu compacte forme une gaine presque totale à l’os ; à la partie moyenne, elle est plus épaisse qu’aux extrémités. Au niveau de la diaphyse, aucune lamelle secondaire ne se détache de cette gaine ; aussi le centre est-il occupé par une vaste cavité, le canal médullaire. Vers les extrémités, il se dégage de la gaine compacte une série de lames de plus en plus minces qui, par leur réunion, forment le tissu spongieux constituant les épiphyses de ces os. La gaine osseuse compacte est criblée d’orifices visibles à l’œil nu, orifices du premier et du second ordre. On y trouve aussi une quantité innombrable d’ori¬ fices microscopiques, qui ne sont autre chose que les orifices des canaux de Havers et des canali- cules osseux. Le canal médullaire des os longs ne forme pas une cavité dont la paroi est mathématiquement pa¬ rallèle à la surface extérieure des mêmes os : ces deux surfaces, au contraire, sont à peu près de forme inverse. En effet, tandis que la surface extérieure de l’os va en s’évasant de la diaphyse vers les épiphyses, la cavité du canal mé¬ dullaire va en s’atténuant dans la même direction. La cause de ce rétrécissement est due aux lames qui se détachent de la portion compacte de l’os pour former le tissu spongieux (fig. 1.) La constitution cavitaire des os en général et des os longs en particulier offre plusieurs avantages : 1° Sous un même volume les os pèsent moins. 2° La résistance pour le poids de substance qu’ils contiennent est augmen¬ tée, car on sait que de deux corps cylindriques de même hauteur, composés de la même quantité de substance, celui qui a le plus grand diamètre à sa base est celui qui résiste le plus. 3° Cette augmentation de diamètre augmente la surface d’implantation des muscles et des tendons, sans accroissement du poids du membre. Le tissu spongieux qui forme les épiphyses des os longs est constitué, nous l’avons déjà dit, par des lames osseuses détachées de l’os compacte. Elles vont se réunir pour former les cavités, cellules ou aréoles de l’os spongieux. Ces cavités présentent pour les épiphyses les mêmes avantages que le ca¬ nal médullaire pour la diaphyse. Fig. 2. Coupe schématique représentant à la fois la direction des travées du tissu spongieux et les directions des forces composantes dans cer¬ tains os en contact (d’après Meyer). 1, Extrémité inférieure du tibia. — 2, Astragale. 3, Calcanéum.