Étude clinique et anatomique sur un cas d'angiome caverneux enkysté de l'orbite / par le Dr. Eloui.

Eloui, Mohamed.

Date:: [1882?]

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Credit: Étude clinique et anatomique sur un cas d'angiome caverneux enkysté de l'orbite / par le Dr. Eloui. Source: Wellcome Collection.

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Forme. — Elle est ou arrondie ou irrégulière et sinueuse, cela d’autant plus que la cavité est d’un plus grand dia¬ mètre. Parois. — D’une épaisseur variable, elles tranchent sur le reste du tissu conjonctif par leur coloration plus foncée et parla disposition concentrique des éléments qui les consti¬ tuent. Les unes nous présentent la structure d’un vaisseau capil¬ laire, c’est-à-dire une couche de cellules endothéliales dont les noyaux sont, en apparence, fusiformes et colorés en violet (fig. 1). Un certain nombre d’autres, relativement plus épaisses, nous apparaissent constituées de deux ou plusieurs rangées concentriques d’éléments cellulaires ayant la même forme et la même coloration que les cellules endothéliales des. capillaires. Ces parois limitant des cavités plus ou moins gran¬ des et que, vu l’âge avancé de notre angiome, nous ne trou¬ vons que dans de très rares points de la tumeur, ne peuvent donc être que celles des capillaires en voie de transformation caverneuse. Il y a par conséquent lieu de croire qu’avant d’atteindre cette dernière phase, ces vaisseaux passent par une série de transitions intermédiaires : Les parois s’hy- pertrophient, se dilatent, s'amincissent et se transforment finalement à l’état caverneux. Enfin, la plupart des parois sont minces et circonscrivent des espaces plus étendus. Dans la structure de ces parois nous rencontrons souvent les éléments musculaires lisses que nous avons déjà signalés et qui, sans former des tuniques conti¬ nues, contribuent cependant, avec le tissu conjonctif à la constitution d’une couche distincte. Cette couche est tapissée par un endothélium semblable à celui des vaisseaux (fig. 1). L’existence de ces cellules endothéliales a été contestée (1) et même niée. Mais cela peut s’expliquer si l'on se rappelle avec quelle rapidité elles s’altèrent et avec quelle facilité elles se détachent, même sur les pièces fraîches. En certains points, les travées s’amincissent; les parois de deux cavités voisines se rapprochent l’une de l’autre, quelquefois jusqu’à se confondre, de façon à ne plus se pré- (1) Eugène Bœckel. Dictionnaire de médecine et de chirurgiej t. XIII, p. 733).