Volume 2

Médecine pratique de Maximilien Stoll, ... : ouvrage traduit du Latin sur l'édition allemande, & augmenté de la matière médicale du même auteur. / Par Jacques Terrier, Médecin des armées.

  • Stoll, Maximilian, 1742-1788
Date:
[c. 1776-1780?]
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Credit: Médecine pratique de Maximilien Stoll, ... : ouvrage traduit du Latin sur l'édition allemande, & augmenté de la matière médicale du même auteur. / Par Jacques Terrier, Médecin des armées. Source: Wellcome Collection.

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    moins propre â former un juste diagnostic , qifurf homme de Fart lui-même , lorsqu’il implore sérieuse¬ ment le secours de ses collègues. J’ai connu des gens de l’art qui avoient fait pour eux-mêmes une très-mauVaise médecine , d’autres qui en avoient fait une funeste dans des cas non douteux , et sans difficulté, où ils aùroient été utiles à tout au¬ tre qu’à eux-mêmes. Il y en eût un , qui pour un léger mal de tête précurseur d’un coryza imminent, se fit tirer du sang jusqu’à la défaillance , au détri¬ ment de sa santé qui supporta avec peine une si grande perte de sang , et qui en resta affaiblie long¬ temps après. Cet homme croyoit faussement être menacé d’une apoplexie , opinion qu’il eut facile¬ ment rejettée dans tout autre du même tempérament que lui. J’en connois un autre célèbre , ét par ses écrits et par sa pratique , qui pour la même crainte d’apo¬ plexie dont il étoit éloigné , s’il en fut jamais , se faisoit pratiquer depuis plusieurs années, une ou deux saignées par mois , et changea un genre de mort ima¬ ginaire en un autre plus réel, ne se rappellant pas. « Que c’est une folie de se donner la mort , de peur » de mourir. » L’impatience du sort humain, un amour excessif des soi-même , empêchent ces personnes in¬ dociles de supporter les revers de la fortune , d’appré¬ cier avec modération et sang-froid , leur propre santé et celle des leurs. Il y a quelques années, que faisant dans la Hongrie l’état de physicien , comme on l’appelle , je fus atta¬ qué à deux différentes fois d’une fièvre automnale putride très-grave. Je fus souvent exposé dans la suite aux fièvres intermittentes quotidiennes , tierces de