Volume 4

Histoire des papes. Depuis St. Pierre jusq'a Benoit XIII, inclvsivement / [Anon].

Bruys, François, 1708-1738.

Date:: 1732-1734

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Credit: Histoire des papes. Depuis St. Pierre jusq'a Benoit XIII, inclvsivement / [Anon]. Source: Wellcome Collection.

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ro HISTOIRE DES P A P E s. An de J.C 1410. Sentence que les Diacques (Diacres) payeraient au Souverain Preftre le ,, dixiefme. Secondement de Droit naturel* ôc pofitif. Et quant ces cho- ,, fes fe faifoient, l’Univerfité vint à eux. Et le lendemain fut faiéte une „ Congrégation ou (au) Colliege des Bernardins. Et là feut délibéré que 5, la maniéré de demander ce fubfide eftoit,à réprouver, comme inique Ôc contraire à la Loy, ou Decret par le Roy Ôc fon Confeil fait l’an 1405. ôc de la confervation de Liberté ôc Franchife. Et voulut l’Univerfité, t r. v rv / . o _ 1 / /- -r■« r ri* 55 33 ,, que cette Loy loit contervée Ôc gardée fans eltre corrompue. Et fufdit „ outre que où le Pape, ou fes Legaulx, voudront ce demander ôc contrain- „ dre aucun à le payer par cenfure de l’Eglife, que ladite Univerfité ap- „ pellera au Confeil general del’Eglife, ôc laies nouveaux Gouverneurs „ du Roy ôc du Royaume voudroient ou pourfuivroient attempter aucu- ,, nement contre ladiéte Loy, icelle Univerfité appelle au Roy, ôc Sei- „ gneurs de fon Confeil. Et où il y auroit aucuns de l’Univerfité qui la- „ boureroient (travailleroient) pour lafolution dudit dixiefme,ils feront ,, privez (de leurs Charges ôc Bénéfices) ôc s’il en advenoit d’aucuns la- ,, bourants à ceux qui enflent temporel, 1 ’Univerfité requerra que leur temporel fut mis en la main du Roy 5 ôc au cas qu’ils n’en auraient point-, feuflent emprifonnez. Et fe (fi) par maniéré de voie caritative noftre St. Pere le Pape eflieve (leve) 'fubfide, il pleut à l’Univerfité ôc au Roy, que les Prélats foient huchez (appeliez) pour deux chofes: pre¬ mier pour advifer quels chofes feront traitées au Confeil general de l’U- niverfelie Eglilé prochainement à tenir. Secondement à délibérer de ce fur le contenu ôc Requeftes defdits Ambafladeurs fur ledit dixiefme. Et s’il eftoit délibéré que noftre St. Pere le Pape ayt ledit fubfide, l'U- niverfité veut que foit Député aucun preudhomme de ce Royaume qui recevroit l’argent pour la Paix ôc Union des Grecs ôc Latins, ôc du Royaume d’Angleterre pour la quelle (conquête) de Sainéte Terre, ôc prédication de l’Evangile à toute Créature l car ce font les fins pour lefquelles noftre St. Pere le Pape eflieve ce fubfide, comme dient fes Le¬ gaulx. L’Univerfité fur ce requin Meilleurs du Parlement, qu’ils s’adjoi- gnifiênt avec eux. Car,cela eft leur Arreft,ôc aufli le fait des Procu¬ reurs du Roy, à la profccution (pourfuite) defquels ladite Loy fut faite ,, (doit être faite) (38). ,, C’eft ainfi que nos Ancêtres maintenoientnos Libertez contre les Entre- prifes des Papes 5 ôc leur Conduite devroit couvrir de honte nos Prélats Suite de ia d’aujourd’hui, qui font les premiers à fouler aux pieds nos Privilèges. Après TT.ême )es refolutions qu’on vient de lire, l’Univerfité ,, députa Jean Juvenal des k une. ^ Urfins Procureur general, pour engager le Roi à repondre aux Propo- ,, filions des Légats. L’Archevêque de Pife n’oublia rien pour gagner ,, l’Univerfité. 11 en vit plufieurs en particulier, à qui il recommanda l’affai- 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 An 3c J.C. 1411. 33 33 : mais, malgré toutes fes inflances,rUniverfité conclut qu’on n’accor- :rcit aucun fubfide au Pape, à moins que ce ne fût de l’avis ôc duconfen- re dercit tement (38) Mcnflrtlct, Vol, f, Cha^, 66. fol. 103.