Les elements de la médecine-pratique, tirés des écrits d'Hippocrate et de quelques autres médecins anciens et modernes. Où l'on traite des maladies ... à chaque age, dans les différentes saisons de l'année, selon les différentes constitutions de l'air, sous divers climats, & en particulier sous celui de Bésiers. Avec des remarques ... pour servir de prodrome à une histoire générale des maladies ... / [Jean Bouillet].

  • Bouillet, Jean, 1690-1777.
Date:
1744-1746
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Credit: Les elements de la médecine-pratique, tirés des écrits d'Hippocrate et de quelques autres médecins anciens et modernes. Où l'on traite des maladies ... à chaque age, dans les différentes saisons de l'année, selon les différentes constitutions de l'air, sous divers climats, & en particulier sous celui de Bésiers. Avec des remarques ... pour servir de prodrome à une histoire générale des maladies ... / [Jean Bouillet]. Source: Wellcome Collection.

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    Première Partie. 5 qui en font le moins > ou qui en font peu fouvent * doivent être fort eftimés ; car il eft impofïible que l'on rencontre toujours auffi jufte qu'il ieroit néceftaire. 10. Les plus habiles Médecins font quelque fois trompés dans les cas qui fe reftemblent. 11. C'eft plutôt l'opinion ou la conjeéture qui juge des Maladies ob- fcures de difficiles à connoître, que l'Art ; quoiqu'en cette rencontre ceux qui ont de l'experience foient préférables à ceux qui n'en ont pas. 12. Un Médecin approuve fouvent ce qu'un autre Médecin defaprouve. C'eft ce qui expofe leur Art à la calomnie du Peuple, qui s'imagine à caufe de cela qu'il n'y a rien de plus vain que cet Art. Il en eft, dit-on , de même du Métier des Médecins que de celui des Augures, dont l'un dit, à l'égard du même Oifeau, que s'il a paru du côté gauche c'eft un bon ligne, mais que fi on l'a vu du côté droit le préfage eft mauvais, 8c l'autre dit tout le contraire. 13. Il 11e faut jamais affiner pofttivement qu'un tel Remede guérira, pareeque les moindres circonftances font varier les Maladies , 8c qu'elles fe rendent quelquefois plus longues, 8c plus mauvaifes que l'on ne penjfè. 14. Le but de la Médecine eft de délivrer entièrement les Malades de leurs maladies, ou du moins d'en appaifer la violence ; mais on ne doit pas entreprendre ceux dont la maladie eft incurable par elle-même, ou par la deftruélion totale des Organes, car la Médecine ne peut pas s'é¬ tendre jufques-là. 15. Un Médecin doit fouvent viftter fes Malades, 8c prendre garde à tout avec une grande attention. 1 6. Il importe beaucoup à un Médecin pour établir fon crédit, d'avoir un air de faute , 8c une bonne couleur. On s'imagine quelquefois qu'un homme, qui n'a pas le corps bien difpofé , ne fçauroit donner d’utiles avis aux autres qui font dans le même état. 17. Un Médecin doit avoir de la propreté dans fes habits ; de la gravité dans fes manières. Il doit être modéré dans toutes fes aéfions ; chafte 8c retenu dans le commerce qu'il eft obligé d'avoir avec le Sexe. Il ne doit point être envieux, ni injufte, ni aimer le gain deshonnête. Il ne doit pas être grand parleur ; mais il faut néanmoins qu'il foit prêt à répondre à tout le monde avec douceur. Il doit encore être modefte, fobre, patient, prompt à faire tout ce qui eft de fon devoir, fans fe troubler, pieux, fans aller jufqu'à la fuperftition, fe conduifant avec honnêteté dans fa Pro- feffion, 8c dans toutes les aélions de fa vie. 18. En un mot, il doit être homme de bien, 8c avoir en même tems la prudence , 8c l'induftrie requife pour bien exercer fon Art. 19. Il n'y a point de deshonneur pour un Médecin, lorfqu'il eft en peine touchant la manière dont il doit fe conduire en de certains cas auprès d'un Malade, de faire appeller d'autres Médecins, afin d'avifer, Aij / 9* De Vrifai Medicina. 10.Epidem. L» 6i 11. Lib.deFU* tibus• 12. De viflusra» * tione in auclis. • , 15. Pmceptionesi u.Lib,de Am\ *f. tib, de de« centi babitu, 16. LibtdeMe- dïco% 17. Ibidem» i3.£. de Gland. 19 Lib. Vcœcep* tionum.