Lecons sur les troubles fonctionnels du coeur (insuffisance cardiaque-asystolie) / publiees par Jean Heitz.

  • Merklen, Pierre.
Date:
1908
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Credit: Lecons sur les troubles fonctionnels du coeur (insuffisance cardiaque-asystolie) / publiees par Jean Heitz. Source: Wellcome Collection.

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    ont entraîné des foyers plus ou moins étendus de nécrobiose du myocarde avec leurs trois aboutissants : plaques fibreuses cicatricielles, anévrysmes partiels, ou même rupture du cœur. C’est ainsi que chez un malade observé par Thierry (Soc. anal., 1886), mort après avoir présenté des accès de suffocation et d’angine de poitrine, on trouva à l’autopsie un anévrysme de la pointe du cœur, de la symphyse péricardique, une ossification et une oblitération des coronaires. De même chez une femme âgée de cinquante-neuf ans, observée par Potain et ayant succombé à des accidents mixtes de dyspnée et d’angor, l’autopsie montra un infarctus récent au niveau du sillon interventriculaire antérieur, une poche anévrysmale au niveau de la cloison interventriculaire, de l’athérome et du rétrécissement de la coronaire gauche, la droite étant complète- ment oblitérée. V. Il s’agissait dans ces deux cas d’angor et d’asthme car- diaque simultanés, ce qui est l’exception. Le plus ordinairement lorsqu’une angine de poitrine vient, ce qui est d’ailleurs loin d’être constant, à se compliquer d’accès d’asthme cardiaque, ces derniers ne surviennent que tardivement. Ils tiennent sans doute à l’extension ou à l’aggravation tardive ou secondaire des lésions coronariennes, à l’accentuation du rétrécissement des troncs d’origine ou à la production de foyers d’artérite sténo- sante ou oblitérante des rameaux ou ramuscules. Après avoir été simplement ischémiante, la coronarite est devenue di/stro- phiante, et c’est la dystrophie, avec ses conséquences, qui met le myocarde en imminence de défaillance et de crises d asthme cardiaque ou d’œdème pulmonaire aigu. Chose remarquable, il arrive souvent que cette phase plus avancée de la coronarite vient mettre fin aux crises d angor. Après avoir eu des accès angineux d’effort, le malade est devenu un dyspnéique à paroxysmes, et il n’a plus de douleurs. L inter- prétation de ces faits n’est pas toujours simple, et ils ne sont