Recherches critiques et expérimentales sur les mouvements réflexes / par Jules Cayrade.

  • Cayrade, Jules.
Date:
1864
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Recherches critiques et expérimentales sur les mouvements réflexes / par Jules Cayrade. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    18/186 (page 20)
    chaska, au contraire, s'appuyant sur ce qu'elles sont fatales, conclut à une disposition des fibres nerveuses préétablie dans la moelle, sorte de route que l'impression est obligée de suivre, et dont elle ne peut s'écarter; de là, mouvement déterminé, certain et coordonné en vue de la conservation de l'individu, établissant ainsi, comme condition nécessaire, ce que Robert Whytt n'avait,avec raison, énoncé que comme un fait général. Nous voyons que déjà l'action réflexe est reconnue et que deux théories sont en présence : l'une faisant dériver les mouvements réflexes de la sensation, et l'autre d'une dis- position particulière des fibres nerveuses dans la moelle épi- nière. Malgré les travaux que nous venons de signaler, en France l'opinion générale regardait le cerveau seul comme la source de tous les mouvements. Le traité de Legallois, publié en 1812 sous le nom à'Expérience sur le principe de la vie, est la réfutation de cette idée trop exclusive. Accor- dant une large part au cerveau dans les phénomènes de la vie, admettant que c'est lui qui détermine tous les actes des fonctions animales, Legallois soutient que le principe des mouvements ne se trouve pas dans le cerveau. C'est le cer- veau qui règle, coordonne les mouvements, les approprie à un but qu'il a déterminé ; mais c'est dans la moelle épinière que se trouve la source de tous les mouvements volontaires. Telle est l'idée qui a servi de base à Legallois. Cet ouvrage, qui eut un grand retentissement, imprima une nouvelle di- rection aux études physiologiques, en dotant la moelle d'une prérogative dont jouissait alors exclusivement le cerveau ; mais je ne puis m'empêcher de constater que Legallois est tombé dans l'erreur en avançant que les animaux réduits à leur moelle pouvaient exécuter des mouvements volontaires spuntanés. Si ses travaux ont souvent été méconnus, il me