Essai sur la pourriture d'hôpital : tribut académique présenté à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenu le 19 mai 1837 / par Denis-François-Théophile Valat.

  • Valat, Denis François Théophile.
Date:
1837
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Credit: Essai sur la pourriture d'hôpital : tribut académique présenté à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenu le 19 mai 1837 / par Denis-François-Théophile Valat. Source: Wellcome Collection.

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    la Jouleur locale. A l’hôpital Saint-Eloi (i), en mai et en juin 1832, M. Lallemand reconnut que l’emploi des cataplasmes émollients sur certaines plaies contaminées de pourriture, rouges sur leur circonfé- rence , rendait la douleur plus vive ; tandis que, dans des cas semblables, on voyait les excitants produire des résultats plus heureux. Ce dernier fait est d’une haute importance pour déterminer la nature de la pour- riture d’hôpital. L’acide nitrique, l’acide muriatique, les solutions de nitrate d’argent et de mercure, dans certains cas de pourriture légère, ont pai'u dé- terminer des changeraertls favorables. Ceux de ces acides qui sont liquides, ont l’avantage de pouvoir porter leur action jusqu’au fond des alvéoles que présentent les plaies souillées de pourriture. On doit modérer avec prudence l’action de ceux qui ont une grande énergie. Les succès du chlorure de chaux et du chlorure de sodium ont été constatés si souvent et d’une manière si positive, que l’omission de ce moyen thérapeutique constituerait un oubli grave. Ces médicaments agissent par leurs propriétés désinfectantes, qui consistent surtout à détruire, avec une rare efficacité, les miasmes animaux tenus en sus- pension dans l’air, ou déposés à la surface des plaies. L’emploi de ce moyen désinfectant est si populaire aujourd’hui, que je crois pouvoir me dispenser d’entrer dans aucun détail sur son mode d’administration. Il y a déjà plusieurs années, MM. Fleury et Renaud , médecins en chef de l’hôpital de la marine à Toulon, obtinrent des succès incon- testables d’un mélange à parties égales de camphre et de sucre. Ce moyen topique , indiqué depuis lors dans quelques ouvrages modernes, se trouve, par son efficacité, de niveau avec ceux d’une énergie de second ordre. Petit, de Lyon, prétend avoir employé avec succès le vinaigre camphré. Guidés par l’analogie, après avoir essayé successivement la série des moyens connus, nous eûmes l’idée , à bord du Dromadaire, d’em- ployer avec précaution la pâte arsenicale de Becœur que nous avions pour la conservation des insectes, et qui était composée comme celle (i) Cliniq. chlrurg. du.prof, Lallemand, mai i83a.