La grande hystérie chez l'homme : phénomènes d'inhibition et de dynamogénie, changements de la personnalité, action des médicaments à distance / d'après les travaux de MM. Bourru et Burot, par A. Berjon.

Berjon, Augustin.

Date:: 1886

Credit: La grande hystérie chez l'homme : phénomènes d'inhibition et de dynamogénie, changements de la personnalité, action des médicaments à distance / d'après les travaux de MM. Bourru et Burot, par A. Berjon. Source: Wellcome Collection.

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$— 3^2 - ou général très facilement, sous l'influence des mêmes excitations cutanées faibles qui l'ont fait nnître. On peut déterminer une certaine rigidité des membres que l'on pour- rait confondre avec l'immobilité cataleptique, mais (jui s'en sépare foncièrement par ]ilusieurs caractères, entre autres par la résislance très prononcée qu'on rencontre au niveau des jointures lorsqu'on essaye d'imprimer aux membres raidis un changement d'attitude. C'est la rigidité cataleptoïde ou pseudo-cataleptique, pour la distinguer de l'immobilité sans raideur, qui appartient seule à l'état cataleptique. La sensibilité générale est émoussée, l'analgésie paraît être complète ; l'on peut impunément piquer, pincer ou brûler le malade sans qu'il s'en aperçoive. Les sensibilités spéciales, tactile, auditive, etc., ont acquis un remarquable degré de finesse. Les fonctions intellectuelles ne paraissent pas avoir acquis dans cet état une exaltation remarquable. La mémoire est assez limitée dans le passé. Il ignore le lieu de sa naissance, il avoue n'avoir jamais été à l'école et ne connaît pas le lieu où il se trouve au moment de l'expérience. Sa mère elle-mêniri lùi est inconnue. Il ne connaît ni Saint-Urbain, ni Bonneval ; il parle de Bourg-en-Bresse, où il a connu plusieurs personnes dont il se souvient. Il n'a qu'une vague notion de Bicêtre; mais cependant il connaît M. Bourneville et M. J. Voisin. A propos de faits plus récents, il nous rappelle qu'on lui a dit de se mettre debout sur son lit, à quatre heures du soir, qu'on l'a fait saigner du bras et du nez ; les dates qu'il donne ne sont pas très précises. Un observateur lui demande qu'elle est la personne qui a marqué son nom sur ses bras {expériences des stigmates sanguinolents), et il répond exactement sans se tromper. On lui dit que les let- tres sont devenues un peu pâles et qu'on désirerait les voir rougir davantage. Il refuse un instant, prétextant que cette expérience est douloureuse, mais sur les instances de l'observateur, les muscles de l'avant-bras se contractent, et l'on voit bientôt les lettres devenir plus saillantes et plus rouges. Une ébauche de crise empêche de continuer l'expérience. Plusieurs fois^ on a vu se développer chez lui le somnambulisme spontané. C'est surtout quand il a été changé d'état, comme nous l'iudi-$