Essai sur l'emploi des frictions mercurielles, comme moyen abortif dans quelques inflammations externes : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Alexandre Alexandrowicz.

  • Alexandrowicz, Alexandre.
Date:
1836
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Credit: Essai sur l'emploi des frictions mercurielles, comme moyen abortif dans quelques inflammations externes : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Alexandre Alexandrowicz. Source: Wellcome Collection.

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    compter. Les frictions mercurielles sont ici d’un grand service, et on s’en convaincra par l’observation que je vais citer, qui a été recueillie à l’hôpital Saint-Eloi dans la clinique du professeur Serre. Observation. François Berne , âgé de 33 ans, d’une constitution ro- buste , d’un tempérament nerveux , d’une taille peu commune ( 5 pieds 9 pouces ) , eut, à la suite d’exercices excessifs de la vue et de plusieurs maladies vénériennes traitées incomplètement, un trouble dans la vision avec des céphalalgies violentes, un écoulement par l’urètre qu’il n’avait pu encore faire cesser, et pour lequel il entre enfin à l’hôpital de Montpellier le 22 mars 1835. Soumis par M. Lallemand à un trai- tement anti-phlogistique, il est d’abord saigné au bras à trois reprises différentes, et ressent chaque fois la céphalalgie plus vive, des nausées, des maux de cœur et des douleurs au bras. Un séton appliqué à la nuque paraît produire quelques bons effets. Cependant l’état du malade étant à peu près le même après un mois de traitement, M. le professeur Serre prescrit une nouvelle saignée, qui est faite avec tous les soins nécessaires. Berne se fatigue toute la journée et une partie de la nuit à jouer violemment aux cartes avec le bras phlébotomisé, et le lendemain ses paupières sont tuméfiées et douloureuses , ses yeux éprouvent des hal- lucinations, il ressent des frissons, de la fièvre, ce qui l’oblige à s’aliter. Le bras opéré n’offre encore rien de particulier, et la piqûre est déjà cicatrisée. Deux jours après, le pouls est fréquent et dur ; il y a de la soif; le bras opéré ne peut être étendu ; le pli du coude est sensiblement tuméfié ; la peau est érysipélateuse et très-sensible ; le trajet de la veine piquée est tendu et se dessine par une teinte plus rouge ; douleur frontale intense; abattement général des forces ; urines très-colorées. (Bouillons , crèmes de riz , 120 sangsues au-dessus du coude en cinq fois, glace sur la partie enflammée.) Cette médication paraît avoir quelques bons résultats ; cependant l’inflammation s’irradie jusqu’à l’épaule et dans tout l’avant-bras ; le membre devient très-engorgé , douloureux ; toutes les veines sont tendues, saillantes et noueuses. Berne éprouve des nausées, des