Essai sur l'emploi des frictions mercurielles, comme moyen abortif dans quelques inflammations externes : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Alexandre Alexandrowicz.

  • Alexandrowicz, Alexandre.
Date:
1836
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Credit: Essai sur l'emploi des frictions mercurielles, comme moyen abortif dans quelques inflammations externes : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par Alexandre Alexandrowicz. Source: Wellcome Collection.

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    ( <0 ) les ravages que ces deux issues fâcheuses produisent. Les effets des frictions mercurielles ont lieu, sans que l’on remarque aucun des phénomènes qui accompagnent ou qui résultent de l’emploi des autres anti-phlogistiques. Il n’y a ni débilitation , ni stimulation ; pas de phé- nomènes ni révulsifs, ni dérivatifs. La métastase qui est aussi à craindre dans l’emploi des répercussifs, n’arrive jamais avec le traitement abortif. Que le mercure agisse comme sédatif du système sanguin ou comme contre-stimulant , suivant l’expression de l’école italienne ; qu’il modifie la plasticité du sang, comme le prétendaient Richter, Hufe- land ; qu’il désobstrue les capillaires, ou qu’il neutralise nos humeurs, peu importe : ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il a une action anti phlogis- tique puissante dans les inflammations phlegmoneuses, érysipélateuses spontanées ou traumatiques. Le traitement par les frictions mercurielles sera surtout applicable chez les sujets débiles, qui n’ont ni sang ni forces à perdre ; il sera aussi avantageux chez les enfants, comme n’amenant aucun affaiblis- sement. 11 sera préféré dans les cas où il peut remplacer les sangsues, parce qu’il est de beaucoup moins dispendieux ; son application est plus facile et plus commode, et il n’a pas l’inconvénient de produire des hémorrhagies quelquefois difficiles à arrêter ; enfin , son emploi n’est pas douloureux, et n’expose pas à ces inflammations érysipéla- teuses qui succèdent quelquefois à l’application des annélides. Mais il ne faut pas croire, d’après ce que je viens de dire , que j’aie la prétention de faire des onctions mercurielles une espèce de panacée contre toutes les affections que j’ai nommées. Ce traitement a, comme tous les autres, ses mécomptes ; ainsi, il ne réussit pas : 1** Dans les inflammations glandulaires ; 2° Dans le gonflement rhumatismal ; 3° Quand l’inflammation est entretenue par un corps étranger; 4° Il réussit mal dans les cas où la peau sur laquelle on doit l’appli- quer a été le siège de quelque ulcère ou de quelque brûlure , et qu’elle est couverte de cicatrices. Si l’onguent mercuriel est appliqué sur une peau fine, et surtout si les frictions sont souvent réitérées et pratiquées avec rudesse, on