Des effets comparés de divers traitements de la fièvre typhoïde et de ceux produits en particulier par l'ergot de seigle de bonne qualité / par le Dr Duboué.

  • Duboué, Paul Henri, -1889.
Date:
1883
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Credit: Des effets comparés de divers traitements de la fièvre typhoïde et de ceux produits en particulier par l'ergot de seigle de bonne qualité / par le Dr Duboué. Source: Wellcome Collection.

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    de la province et même de Paris. Quelques-uns même, tels que mes honorables et distingués confrères, MM. Guichard (de la Charente) et Lardier (de Rambervilliers), auxquels j'adresse ici publiquement mes plus vifs remercîments, ont appuyé de leurs observations personnelles et défendu avec énergie la pratique à laquelle je dois des résultats si avanta- geux. Je dois remercier également mon savant maître, M. Hérard, qui, sans adopter toutes les vues théoriques et pratiques que j'ai été conduit à émettre, en a accepté cepen- dant les données fondamentales, comme je le montrerai plus loin, et n'a pas cru déroger, en les soumettant en partie à un commencement de contrôle expérimental qui n'a fait que confirmer ce que j'avais moi-même observé. Lorsque j'ai pris le parti, d'ailleurs, cédant en cela à ce que je croyais être un impérieux devoir professionnel, lorsque j'ai pris le parti, dis-je, de soumettre à la haute et bien- veillante appréciation de l'Académie de médecine les avan- tages que j'avais retirés de l'emploi de l'ergot de seigle dans le traitement de la fièvre typhoïde, je ne me suis nullement dissimulé les difficultés de la tâche que j'allais entreprendre. Étant connues les préventions qui s'élèvent de toutes parts contre un médicament qui a rempli le monde de ses méfaits et qui passe pour être très dangereux à manier, je ne pou- vais guère m'attendre à ce qu'on accueillit à bras ouverts un agent capable de donner la gangrène à des hommes bien por- tants et à plus forte raison, selon les appm^ences, à des ma- lades plus prédisposés que d'autres à des accidents gangré- neux. Je savais, d'autre part, que les bons effets à attendre de l'emploi de ce remède ne pouvaient se produire qu'autant que ce dernier n'aurait subi aucune des altérations fré- quentes dont il est atteint cependant; sous l'influence de l'humidité ou d'un séjour trop prolongé dans les officines des pharmaciens. 11 devait résulter de là bien des mé- comptes que l'on porte presque toujours en pareil cas au passif de la médication et non du médicament altéré. Que l'on veuille bien joindre à toutes ces raisons de dé-