Considérations et expériences sur la méthode hypodermique : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le lundi, 24 août 1868, à 4 heures, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Arthur-Adrien Denis.

Denis, Arthur-Adrien.

Date:: 1868

Credit: Considérations et expériences sur la méthode hypodermique : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le lundi, 24 août 1868, à 4 heures, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Arthur-Adrien Denis. Source: Wellcome Collection.

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$évités autant que possible ou prévus par le praticien, mais leur durée est courte ; les autres moins graves il est vrai, durent plus longtemps, ne compromettent jamais l’existence du malade et seront seulement ici l’objet de notre examen à cause de leurs rapports avec la manœuvre opératoire. Wood, qui le premier s’occupa de la méthode hypodermique, n’eut au- cun accident local dans 100 cas, il en est de même de Courty ; ces résul- tats sont certainement exagérés. Hunter vit souvent se produire des ab- cès; Béhier, Becquerel, Hérard, Semeleder, au contraire, n’eurent pas d’accidents. Lovent, après une injection d’atropine, vit paraître un gonlle- ment qui dura 24 heures, ce que nous avons souvent observé quand nous n’enfoncions pas assez la canule. Ruppaner eut aussi des revers. Eulenburg fit en 18 mois 1200 injections sur un espace assez restreint, chez une dame atteinte de névralgie, et jamais il n’obtint le moindre signe d’irritation locale. Plusieurs fois, les désordres locaux eurent pour cause les liquides employés; ainsi Rynd, après une injection faite à la face avec 5 gouttes d’une solution de morphine et de créosote, \it se produire une ampoule large de 0m,005, entourée d’un cercle rouge assez étendu et qui persista plusieurs semaines. Une autre fois, Eulenburg, après une injection faite à la cuisse avec une solution alcoo- lique de vératrinc, eut un érysipèle qui se termina par un abcès. L’iodure de potassium fut injecté dans un bubon dur, lequel se ramollit et sup- pura rapidement. Scarenzio et Fischer injectèrent l’un du calomel, l’autre du sulfate de quinine, et eurent des ulcérations; celui-ci, après s’être injecté 0,35 de sulfate de quinine, souffrit d’un abcès pendant trois se- maines. Nous observâmes avec la même substance, et 5 jours après l’injection, un phlegmon assez étendu. Ellinger, vit succéder à une injec- tion pratiquée au bras avec de l’émétique, un phlegmon et une lymphile allant jusqu’à l’aisselle. L’alcool, l’éther, etc., ont toujours produit des phlegmons dont quelques-uns ont eu une extension assez considérable. Nous pourrions aller encore si nous voulions relater tous les revers ; leur nombre n’empêcherait pas cependant les injections d’être avanta- geuses. Lesdésordres locaux obtenus par les médecinsallemands, tiennent,$