Considérations et expériences sur la méthode hypodermique : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le lundi, 24 août 1868, à 4 heures, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Arthur-Adrien Denis.

  • Denis, Arthur-Adrien.
Date:
1868
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Credit: Considérations et expériences sur la méthode hypodermique : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le lundi, 24 août 1868, à 4 heures, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Arthur-Adrien Denis. Source: Wellcome Collection.

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    formule donnant la solution à prescrire pour presque toutes les substances souvent employées, et dont la solubilité offre peu de différences. Sans parler encore du lieu d’injection, nous dirons maintenant qu’on doit éviter de piquer les troncs nerveux en vérifiant à l’avance la sensibi- lité du point d’élection ; les veines volumineuses, ce qui doit rendre très- attentif dans certaines stases abdominales ; cependant, nous avons ren- contré des malades où chaque injection produisait inévitablement une hémorrhagie veineuse jamais suivie d’accidents et dont l’arrêt fut tou- jours facile à obtenir par l'application de quelques gouttes de collodion. Quelquefois, l’entrée de la canule dans les veines a donné lieu à des acci- dents graves, mais dont la cause a été, nous le croyons, méconnue. Les dangers de la méthode hypodermique, malheureusement assez nombreux, peuvent tenir: 1° soit à la nature de la substance, aussi connue l’absorption doit être complète, ne faut-il employer que des prin- cipes capables de se dissoudre entièrement ou n’ayant aucune action irri- tante; 2° soit à la piqûre, la douleur presque nulle le plus souvent devient parfois très-vive et peut tenir à une lésion nerveuse, à l’irritation que le pli a produit sur la peau ou au médicament injecté. Cependant, l’opéra- tion étant faite avec précaution et n’introduisant que de faibles quantités de liquide, n’est pas douloureuse. L’acidité de la solution est douloureuse, a-t-on dit, à cause de sa ren- contre avec les sucs alcalins de l’organisme; or, cette hypothèse toute iatro-ehimique n’explique rien; en effet, la solution de sulfate de quinine avec l’acide tartrique a causé chez plusieurs malades une douleur bien plus vive que la même solution faite avec l’acide sulfurique, et cependant, dans ce second cas, la liqueur était beaucoup plus acide. La première fois que nous nous servîmes de sulfate d’atropine, le malade ressentit une brûlure vive à l’endroit piqué, et M. Hepp nous montra que la douleur n’était pas duc, connue nous l’avions cru d’abord, à notre solution, car elle ne colorait pas le papier de tournesol. La nature du dissolvant dans certains cas, cause de la douleur. L’alcool, les acides, l’éther, le chloroforme, la créosote employée par Rynd pour