De la diphthérie : thèse présentée et soutenue le 24 février 1860 / par E. Hervieux.

  • Hervieux, E. (Edouard), 1818-1905.
Date:
1860
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Credit: De la diphthérie : thèse présentée et soutenue le 24 février 1860 / par E. Hervieux. Source: Wellcome Collection.

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    matoires qu’elles sont, n’excluent nullement la possibilité de ranger la diplitliérie parmi les typhus, les empoisonnements, voire meme les pyrexies, si on le juge convenable. On a dit : la diphthérie, telle que nous l’avons comprise et constituée depuis les travaux de M. Bretonneau, est une affection hybride qui ne peut rester plus longtemps à cheval sur deux ca- dres nosologique 5 ou maintenez-la dans le cadre des phiegrna- sies, ou faites-la passer dans celui des pyrexies. Mais choisissez. Quanta moi, mon choix est tout fait. Je considère comme in- flammatoires les manifestations locales, ce qui n’empêche pas de ranger la diphthérie parmi les empoisonnements ou les typhus, •c’est-à-dire parmi les maladies totius substantiœ. La conciliation de ces deux points est chose facile et n’exige pas un grand effort d’esprit. Parce que la variole est une pyre- xie, cela empêche-t-il le développement delà pustule variolique d’être le résultat d’un travail inflammatoire? Parce que la sy- philis est une maladie toxique, cela fait-il que le chancre, le bu- bon et les ulcères vénériens ne présentent pas dans leur évolu- tion les caractères d’une inflammation ? Mais d’une inflammation spécifique, direz-vous. D’accord; le travail qui produit l’exsuda- tion diphlhérique est, lui aussi, une inflammation spécifique. Pour être localement une phlegmasie spécifique, la diphthérie n’en est pas moins susceptible d’occuper une place parmi les maladies toxiques, second point que j’avais à cœur de démon- trer. Mais il s’agit maintenant de justifier ce classement de la diph- thérie parmi les maladies toxiques, et ce n’est peut-être pas la partie la moins ardue de ma tâche. L ne manque pas, en effet, dans noire monde médical, d’hom- mes autorisés, pour qui la diphthérie, entité morbide, est une fiction ingénieuse, une création, une vue de l’esprit. Exami- nons. On a opposé à 1 hypothèse d’une maladie générale, ce fait in- contestable : que, dans-nombre de cas, la diphthérie se présen- tait avec toutes les apparences d’un mal purement local, ne s’ac- compagnant d’aucun de ces phénomènes généraux qui signalent l'existence des typhus et de toutes les affections totius substantiœ. et n oflrant même aucun indice appréciable de malignité.