Diabète sucré (diabetes mellitus) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 mai 1837 / par Lopatynski (Simon-A.).

  • Lopatynski, Simon-A.
Date:
1837
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Credit: Diabète sucré (diabetes mellitus) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 8 mai 1837 / par Lopatynski (Simon-A.). Source: Wellcome Collection.

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    contient, doit la faire regarder comme un composé où l’azote prédo- mine , et par conséquent comme un produit le plus animalise possible. Le rôle que joue l’urée dans la composition de l’urine naturelle est tellement important, que son absence constitue un état pathologique prononcé, qui n’est autre chose que l’affection diabétique dont nous nous occupons ici. Or, la cause de la diminution ou de l’absence totale de l’urée dans l’urine, ne doit pas être cherchée dans l’activité per- verse des reins ; car, si c’était le cas et (jue nous voulussions admettre que les reins soient devenus incapables d’extraire de la masse du sang les molécules qui constituent l’urine, la matière urinaire elle-même devrait aussi manquer. Par conséquent, la cause prochaine du change- ment d’urine, quant à sa qualité chimique, ne peut pas reposer primitivement dans les reinset leur activité perverse ; mais dans le système veineux qui, comme absorbant dans l’acte de la déliques- cence et la fusion organique, ramène les matières hyper-animalisées au torrent de la circulation. C’est donc à l’inactivité de l’absorption veineuse que nous pouvons attribuer la diminution de cette matière animale excrémenlitielle dans l’urine. Le sucre glaireux, aussi bien que l’urée, ne sont pas le produit de l’activité perverse des reins, comme plusieurs auteurs l’ont cru : la preuve convaincante en est que le sucre disparaît presque entièrement dans l’urine des diabétiques, si on les soumet à une dicte purement animale. Il faut donc attribuer ce phé- nomène à la fonction perverse de la digestion, de la chylification et de l’assimilation, comme le fait aussi M. Yincent Giadorow. Ces fonctions sont troublées par l’anéantissement de l’activité du sys- tème veineux, en tant qu’il sert d’appareil absorbant à l’économie animale. Nous avons vu encore que cette activité dépendait aussi du système nerveux, et il était en outre remarqué que la sphère automa- tique de ce système, qui préside à l’acte de la reproduction , se divisait aussi en deux pôles, correspondant directement aux deux facteurs du système sanguin. D’après cela, on ne pourrait pas s’imaginer l’anéan- tissement de l’absorption veineuse, sans qu’il y eût un état de paralysie dans celte partie du système nerveux automatique, qui répond au système veineux, c’est-à-dire au pôle négatif. Si donc nous sommes