Contribution à l'étude de la cocaïnomanie résultant de l'usage progressif et principalement nasal de médicaments vendus dans le commerce : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 17 février 1913 / par Raoul Gaubert.

  • Gaubert, Raoul, 1881-
Date:
1913
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Credit: Contribution à l'étude de la cocaïnomanie résultant de l'usage progressif et principalement nasal de médicaments vendus dans le commerce : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 17 février 1913 / par Raoul Gaubert. Source: Wellcome Collection.

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    parôle volubile, au contre de ce qui se passe chez le mor- phinomane amateur de solitude et de silence et tout de suite las. On a dit de 1 alcool que c’est un aliment, on s’est trompé ; sinon on en pourrait dire autant de la cocaïne. Nous avons vu qu il n’y avait là qu’une illusion et qu en réalité le toxique était un mobilisateur des-réser- ves de l’organisme, qu’il utilisait mais n’apportait rien. Chez les cocaïnomanes que nous avons suivis et dont certains absorbaient jusqu’à deux flacons par jour d’une spécialité en vogue et qui n’est autre qu’une solution de chlorhydrate de cocaïne à 2 p. 100, corsée d’un peu de sulfate d atropine, la vérité nous oblige à confesser (pie nous n’avons pas remarqué, contrairement à ce que l’on affirme, à ce que l’on répète après d’autres, un temps d abattement succédant à l’ébriété joyeuse que nous notions tout à l’heure. Loin de là : le cocaïnomane un peu las pourtant se retrouve, au bout d’une heure environ, dégrisé mais intact, du moins en apparence. Alors que le morphinomane privé de sa piqûre se traîne, loque lamentable, de pharmacie en droguerie, pour obte- nir un peu de son cher poison, l’amateur de cocaïne ma- ' niieste seulement quelque inquiétude, un peu d'appétit, selon le mot de l’un d’eux qui consommait 8 gr. de cocaïne par jour. 11 en est de cela comme de l’amaigrissement rapide que je n’ai jamais observé et de l’anorexie qui n’existe’ pas : les selles sont régulières, l’appétit conservé, les troubles gastriques absents. Que nous voilà loin de la constipation féroce qui stigmatise sans indulgence la morphinomanie. Par contre, la cocaïnomanie conduit à deux redouta-