Contribution à l'étude de la cocaïnomanie résultant de l'usage progressif et principalement nasal de médicaments vendus dans le commerce : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 17 février 1913 / par Raoul Gaubert.

  • Gaubert, Raoul, 1881-
Date:
1913
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Credit: Contribution à l'étude de la cocaïnomanie résultant de l'usage progressif et principalement nasal de médicaments vendus dans le commerce : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 17 février 1913 / par Raoul Gaubert. Source: Wellcome Collection.

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    ccs intoxications on trouve une prescription médicale. Le malade prend goût à l'alcaloïde, trouve agréable la sen- sation de bien-être qui succède à la gêne si pénible de I enchilrènemcnt dans le coryza aigu ou ta rhinite hyper- trophique, sa céphalalgie a disparu pour faire place à une merveilleuse euphorie. Comme les Indiens idolâtres, il mettrait alors volontiers une divinité dans celte poudre ' légère et magique. La cocaïnomanie était née, et cela à propos dune ordonnance médicale qu’un pharmacien peu conscien- cieux renouvela sans doute p 1 us que de raison. Il faut remarquer aussi qu’au début de la méthode les praticiens titrèrent leurs solutions de cocaïne avec l'im- prudence qui accompagne tous les tâtonnements et qui, certes, ne saurait leur êlre imputée à crime. « Pour anesthésier le pharynx, le larynx et les autres muqueuses, il suffit de les badigeonner une ou plusieurs fois avec une solution aqueuse de chlorhydrate de cocaïne a 20 p. 100. » Ainsi s'exprimaient les docteurs Moureet Baraloux, et vraiment dans ces conditions on ne saurait s’étonner des nombreux cas mortels cpii signalèrent l’avènement du redoutable anesthésique. On s’émeut pourtant, et les solutions ne seront plus désormais qu'à 5 et même 3 p. 100. La solution préco- nisée par le docteur Moreli-Mackenzie est à 4 p. 100. C’est déjà suffisant, n'est-il pas vrai, et je ne sache pas de praticien qui assumerait aujourd’hui la responsabilité de signer une ordonnance pareillement formulée.