Des ulcérations de la bouche et du pharynx dans la phthisie pulmonaire / par Gustave Julliard.

  • Julliard, G. (Gustave), 1836-1911.
Date:
1864
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Credit: Des ulcérations de la bouche et du pharynx dans la phthisie pulmonaire / par Gustave Julliard. Source: Wellcome Collection.

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    dég*lulition, la toux et l'expectoration. A ce moment, il se forme cette exsudation mucoso-purulente dont nous avons parlé, qui recouvre les parties affectées, empâte la bouche des malades, et acquiert une épaisseur telle, qu'il faut l'enlever préalablement, si on veut examiner avec soin les ulcérations ou porter sur elles un caustique quelconque. Le sentiment d'ardeur et de cuisson est porté à l'extrême, de telle façon que les malades n'ont aucun repos, et en arrivent à être privés de sommeil. La dé- g'iutition ne se fait plus sans une douleur plus ou moins vive, proportionnée à la profondeur des ulcérations et à la sensibilité des parties qui en sont le siég-e. Le passag^e des solides, plus pénible que celui des liquides, devient même tellement douloureux, que les malades refusent tous les aliments dans la crainte de l'excessive sensibi- lité que réveille leur dég-lutition (1). En même temps sur- vient une salivation abondante et des plus pénibles : les pauvres malades font sans cesse des efforts d'expuition, s'évertuant, mais en vain, à rejeter les mucosités vis- queuses qui remplissent leur bouche. Ce besoin impérieux de cracher à chaque instant, et qui est tout à fait indépendant de la toux, est un des symptômes les plus pénibles de l'affection qui nous oc- cupe , et un des ennuis dont les malades se plaig-nent le plus. (1) Nous n'avons pu nous défendre d'un certain étonnenienl en lisant, dans le chapitre que M. Louis consacre aux lésions du pha- rynx et de l'œsophage, le passage suivant : «Je n'ai jamais observé aucun symptôme qui pût éire rapporté aux nlcrralioiu du pharynx, à celles de l'œsophage et à ramincissemcnl de la partie inférieure (le ce dernier. Il en a été de nrième des cas où l'espèce de fausse membrane pultacée dont il a été question existait, à moins qu'on ne veuille lui attribuer la gêne de la déglutition qui a eu lien pen- dant un espace de temps assez, considérable, ce qui serait asstiré- nienl très-hasardé. » (Louis, loc. cit., p. 68.)