Dissertation sur une maladie de la peau, désignée sous le nom de prurigo / [Jean Baptiste Joseph Anne César Tyrbas de Chamberet].

  • Chamberet, Jean-Baptiste-Joseph-Anne-César Tyrbas de, 1779-1870.
Date:
1808
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Credit: Dissertation sur une maladie de la peau, désignée sous le nom de prurigo / [Jean Baptiste Joseph Anne César Tyrbas de Chamberet]. Source: Wellcome Collection.

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    îbrces que l’irritation prurigineuse fixait sur la peau, de peur que leur concentration vicieuse sur quelque organe impoitant ne pio duise des accif’ens graves. ^4.'’ Les topiques sont, en général, superflus dans \eprurigo. L’ex¬ périence a appris combien sont dangereuses les applications iiiitantes, répercussivcs ou forfement sédatives , trop souvent employées contre lui. Quant aux topiques relâchans et adoucissans, on ne doit s’en permettre l’usage que dans les cas où des excoriations ou de légères ulcérations en réclament l’emploi : hors ces cas , dans lesquels suffit l’application d’un linge fin enduit de cérat, on doit s’en tenir aux bains tièdes , qui, outre leur action locale , ont l’avantage pré¬ cieux d’agir généralement sur tout le système. Lorsque le prurigo est compliqué avec une autre maladie quelconque , on doit modifier le traitement de manière à combiner dans de justes proportions les moyens qui lui sont propres avec ceux qui conviennent à l’afFcction qui le complique. Ainsi, lorsqu il existe avec le scorbut, aux bains et autres moyens déjà indiqués on ajoute l’emploi de certains stimulans tirés des plantes crucilères. Lorsqu il coïncide avec la maladie scrophuleuse , on insiste sur les amers et autres excitans du système lymphatique. Si au contraire il se trouve uni avec la syphilis , on fait concourir l’usage des sudorifiques et des préparations mercurielles. 26. ° Dans tous les cas, sans exception, l’action des médicamens doit être secondée par une température douce et un air pur, du linge et des vêtemens propres et souvent renouvelés , des alimens faciles à digérer et bien nourrissans , un exercice du corps modéré , la gaîté et les affections clojmes de l’ame. 27. * Sous peine de la récidive plus ou moins prochaine de la maladie , il est également important d’insister encore , long-temps après la guérison , sur l’usage des bains, sur un exercice du corps modéré en plein air , sur les soins de la propreté , et sur l observation attentive des autres règles fondamentales de l’hygiène , sans les¬ quelles il est difficile d’obtenir une guérison solide et permanente.