Etudes de clinique interne / par Edm. Solles.

  • Solles Edmond.
Date:
1879
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Etudes de clinique interne / par Edm. Solles. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    16/158 (page 16)
    , Observation I M™ D.. , femme d'au négociant en vins, mère de famille, dans une position aisée, intelligente, quoique un peu crédule, était soignée depuis longtemps par deux médecins homœopathes. Pour sa maladie, encore innomée, elle avait été envoyée à Luchon, d'où elle revint beaucoup plus malade, ne pouvant plus marcher et dans un état de gène extrême de la respiration, avec un œdème considérable des jambes et de fortes palpitations cardiaques. Quelque temps après la saison des eaux, elle est prise de toux, de points de côté, à la suite d'un refoidissement. C'est à une période très-avancée d'une pneumonie double que je fus appelé. Le cas me parut tellement grave, que je provoquai immédiate- ment une consultation; mes savants confrères,MM. H. Gintrac et Vergeiy, voulurent bien m'assister de leurs conseils. Ils jugèrent, avec raison, le cas irrémédiable. A ma première visite, j'avais trouvé la malade assise, en orthopnée intense, la face cyanosée, le pouls fréquent, très-irrégtilier, les membres inférieurs très-inflltrés. En outre, je pus constater tous les signes, non pas d'un simple œdème pulmonaire, mais d'une double pneumonie franche, au début, avec frissons initiaux, points de côté, toux, matité et crachats gris et, plus tard, d'un blanc caséeux, caractéristiques de la deuxième et de la troisième période. Enfin, l'oreille rendait encore plus évidente l'existence d'une pneumonie double; on entendait un gros souffle tubaire à l'expiration et à la périphérie de ce dernier des râles muqueux encore assez fins. D'ailleurs, au début, il y avait eu des cra- chats rouillés. Il s'agissait d'une pneumonie à frigore double et compliquée d'une ma- ladie cardiaque préexistante. A ma seconde visite, la malade avait de brèves syncopes et du délire. Je pris le tracé que voici et qui lève certai- nement tous les doutes. A l'auscultation du cœur, on entendait un bruit de souffle râpeux couvrant les deux bruits normaux. Insuffisance mitrale et probablement léger degré de rétrécissement mitral sans compensation possible entre ces deux lésions, tel est le juge- ment que le pouls fait porter sur le cœur. Là, comme dans les observations suivantes, je tins à m'éclairer sur