Maladies des jeunes filles pendant l'epoque de l'accroissement. Premier memoire. De la chlorose / par Bureaud Riofrey.

Date:
1837
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Credit: Maladies des jeunes filles pendant l'epoque de l'accroissement. Premier memoire. De la chlorose / par Bureaud Riofrey. Source: Wellcome Collection.

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    Dcsornicaux, lloclic , Copeland, ont remarqué la chlorose chez des mâles, mais toujours à l'époque de la pubertéj ces mêmes auteurs ont observé que la chlorose était liée chez eux , ou coïn- cidait avec un arrêt de développement des organes sexuels. C'est que dans les deux sexes , la puberté ou le développement complet des organes sexuels, est le dernier degré de l'accroisse- ment, et qu'il ne peut avoir lieu loisque le sang est appauvri. A l'époque de la jîuberté,, la nature fait, en quelque sorte, effort pour compléter son œuvre ; mais cet effet est impossible quand le principe de tout accroissement, le sang, est appauvri, aqueux, et contient peu d'éléments nutritifs, alors le jeune sujet doit languir, végéter, s'étioler et dépérir, comme une plante fixée sur uii terrain stérile, d'oii elle ne peut retirer ni sève, ni vie; sur lequel, au moins, elle ne saurait fleurir, si l'art ne venait à son aide. i'* OBSERVATION. — CA/oro^e et Aménorrhée. Mademoiselle ***, âgée de i8 ans, se présente à nous le i6 décembre, i834. Ses lèvres étaient pâles, blanches, son teint était marbré, ses yeux cernés ; elle éprouvait au moindre mou- vement, des palpitations si fortes qu'elle n'osait pas marcher ; monter un escalier était pour elle une peine, un travail qu'elle redoutait; elle se mouvait aussi peu qu'ellele pouvait; sou pouls battait cent vingt fois par minute. Avant de nous consulter, elle avait déjà demandé les conseils d'un autre médecin, qui lui avait conseillé des bains de mer à Margate; elle y avait passé la saison sans amélioration ; la jeune fille n était pas réglée. Cet état général de faiblesse s'était accru, surtout depuis trois ans ; plus jeune elle avait eu de la peine à croître^ avait eu une maladie cérébrale, et s'était élancée tout-à-coup ; mais on l'a- vait toujours vue faible et pâle. Elle se plaignait souvent de maux de tête, quelquefois du point de côté; ce qui caractérisait davantage son état, était une faiblesse qui l'empêchait de mar- cher, et des palpitations si fortes, lorsqu'elle faisait le moindre mouvement, qu'elle était obligée de s'arrêter. Son appétit était très variable, le plus souvent dépravé; elle se cachait, disait son père, pour boire du vinaigre ; elle aimait à être seule, et pleurait souvent sans motif; à ces symptômes généraux, nous opposâmes un traitement ferrugineux, non comme on le fait communément en Angleterre et en France,