Gnathon et Scymnus, deux artistes peintres découverts dans les Épidémies d'Hippocrate : à ce sujet, classification des personnages qui figurent dans les Épidémies et explication de la légende d'Hippocrate / par J.-P. Rossignol.

  • Rossignol, Jean-Pierre, 1804-1893.
Date:
1858
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Credit: Gnathon et Scymnus, deux artistes peintres découverts dans les Épidémies d'Hippocrate : à ce sujet, classification des personnages qui figurent dans les Épidémies et explication de la légende d'Hippocrate / par J.-P. Rossignol. Source: Wellcome Collection.

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    « tout entière à loyer, la sous-loue par portions, et qui s appelle « ffTaO(AoÜ£o;. » Trois sortes de personnes habitaient ces maisons : les étrangers, qui ne devaienL faire dans 1 endroit qu un sejoui plus ou moins long; les étrangers domiciliés, car ils n’étaient pas aptes à posséder de propriétés foncières ; et le petit peuple, qui formait en grande partie la classe industrielle. Il ne saurait donc y avoir le moindre doute, les malades dont il s’agit, soit qu’on les range dans la dernière catégorie, soit qu’on les suppose des étrangers domici- liés, qui, du reste, étaient eux-mêmes généralement artisans ou in- dustriels, doivent être considérés comme des locataires. Nous tenons à présent, je crois, la clef de toutes les indications d’Hippocrate. Les personnes qui figurent dans les Epidémies forment deux classes nettement tranchées ; l’une qui comprend des citoyens distingués par leur naissance, leur fortune et leur position sociale; l’autre qui renferme la clientèle hippocratique, clientèle composée d’esclaves et de gens pauvres, vivant du produit d’un métier. La première classe n'est mise en regard de la seconde que pour servir d’indication. Tantôt Hippocrate désigne ses clients par le nom des maîtres dont ils étaient les esclaves; tantôt il détermine la position de leur demeure par le voisinage de quelque personnage considé- rable et bien connu; quelquefois enfin il indique leur demeure même par le nom du propriétaire ou du locataire principal de la maison qu’ils habitaient. Cette distinction est delà plus grande importance. Non-seulement, en effet, elle nous permet de résoudre d’une manière, je crois, certaine, la question qui nous occupe ici spécialement, mais elle ré- pand encore une vive lumière sur la clientèle hippocratique, peu connue jusqu’à présent ou mal appréciée. Ce n’est pas tout; en faisant ressortir le caractère le plus frappant du livre des Epidémies, elle nous explique l’effet produit par ce livre sur l’opinion des anciens , et nous révèle en même temps l’origine d’une curieuse légende de la vie d’Hippocrate. Revenons d’abord aux deux artistes que poursuivent nos recher- ches à travers tous ces détours. La question, en ce qui les concerne, est maintenant réduite à cette alternative, que, s’ils appartiennent à la catégorie des malades, ce ne sauraient être des artistes ; que, s’ils