Considérations sur l'emploi des émissions sanguines contre les maladies inflammatoires aiguës chez les laboureurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par J. Suberbielle.

  • Suberbielle, J.
Date:
1836
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Credit: Considérations sur l'emploi des émissions sanguines contre les maladies inflammatoires aiguës chez les laboureurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par J. Suberbielle. Source: Wellcome Collection.

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    de même des pneumonies et des pleurésies. Le praticien qui exer- cera dans les campagnes, devra s’attendre à être souvent appelé à combattre des inflammations de poitrine. Mais une remarque qui me paraît de quelque utilité, c’est l’emploi suivi de résultats heureux d’une médication qui, contre ces affections pai'aît d’abord devoir être incendiaire. Dès que le paysan se trouve plus ou moins atteint dans sa santé, après un arrêt de la transpiration , par une cause subite quelconque, il ne manque pas d’avaler un ou deux verres de vin bien chaud, avant d’aller se coucher, il se couvre ensuite fortement et attend ainsi qu’une sueur se décide : c’est ce qui arrive le plus souvent, et le malade se voit le len- demain capable de continuer ses travaux. Il agit ainsi, non seule- ment quand il éprouve un simple refroidissement du corps ; mais au moment où la chaleur et la sécheresse de la peau et des mu- queuses, l’injection de la face, la plénitude et la fréquence du pouls, la toux sans expectoration, la poitrine douloureuse dans un de ses points, la gène de la respiration, indiquent une périp- neumonie assez intense. Au milieu de ce cortège de symptômes , il ne balance pas à faire usage de sa médication accoutumée, et s’en trouve bien. Sans doute il lui arrive souvent de ne combattre ainsi que des catarrhes ou des pleurodynies ; mais nous som- mes convaincus aussi qu’il la dirige contre de véritables pneu- monies; car, nous avons pu observer chez un laboureur, quelques momens après qu’il avait fait usage du vin chaud, un raie crépitant bien étendu et un son mat (peu caractérisé il est vrai) et circons- crit au-dessous du sein droit, et sans autre moyen il se trouva guéri. Cette médication qui paraît pour le moins irrationnelle, nous semble devoir être conservée; mais elle doit être emploj^ée avec discernement, car sans cela, elle ferait souvent des victimes. Pour nous, nous croyons que quand la pneumonie dépendra d’un arrêt de la transpiration ( ce qui s’observe très-souvent dans la campagne) et que le médecin sera appelé au début des acci- dents, il pourra avoir recours à cette méthode thérapeutique, mais si elle débute lentement, qu’elle soit la conséquence d’efforts