De la transfusion du sang appliquée à l'espèce humaine : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 16 août 1851 / par Achille Perrier.

  • Perrier, Achille.
Date:
1851
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Credit: De la transfusion du sang appliquée à l'espèce humaine : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 16 août 1851 / par Achille Perrier. Source: Wellcome Collection.

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    Des résultats si divers sont-ils le résultat du hasard, ou ont-ils une raison d’être (|ue l’on puisse expliquer par les données que nous lournissent la physiologie et la pathologie? C’est ce que nous allons examiner en cherchant à résoudre les questions suivantes ; question. Comment agit le sang transfusé?, l.’effet le plus immédiat des grandes hémorrhagies, c’est une di- minution de la force avec laquelle le cœur se contracte. Il en ré- sulte que la distribution du fluide sanguin ne se faisant plus unifoi - mélTient dans les tuyaux vasculaires, les points les plus éloignés du centre d’impulsion ne sont plus traversés parles colonnes sanguines : delà, la décoloration, le refroidissement des membres inferieurs et supérieurs. D’un autre côté, les parois artérielles ne sont plus sou- mises à leur distension normale : revenues sur elles-mêmes par le retrait élastique de leurs tunique^J elles sont dans les conditions d’un tube parcouru par un filet d’eau tellement mince qu’il en rem- plit à peine la cavité. A chaque contraction _du ventricule, le sang est légèrement porté en avant ; à chaque dilatation , il revient sur ses pas, comprimé qu’il est par la réaction des parois des artères. U y a donc un mouvement de flux et de reflux plutôt qu’un véritable courant. En même temps que se passe-t-il du côté du cerveau ? Outre que le sang n’arrive plus ^4 moins n’arrive qu’en petite quantité dans les mailles de sa su^y^cance, le mouvement oscillatoire que lui imprimaient les artères , à l’état physiologique, cesse ou di- minue, et partant, cessation ou diminution considérable de l’influx nerveux encéphalique. Voilà pourquoi une hémorrhagie abondante et subite produit des vertiges, l’obscurcissement de la vue, l’aboli- tion de la conscience, la syncope, et laisse à la suite toujours l’ac- cablement, et quelquefois des paralysies, ou l’affaiblissement des facultés intellectuelles ou le délire. Mais, si vous parvenez à faire disparaître cette vacuité du système sanguin, cause de tous ces accidents, en injectant un liquide capable de se mettre en relation physiologique aveccet organisme étranger, vous