De la transfusion du sang appliquée à l'espèce humaine : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 16 août 1851 / par Achille Perrier.

  • Perrier, Achille.
Date:
1851
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Credit: De la transfusion du sang appliquée à l'espèce humaine : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 16 août 1851 / par Achille Perrier. Source: Wellcome Collection.

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    du cou , et en suspendant l’animal par les pattes de der rière, la |)lus grande partie du sang contenu dans les vaisseaux s’écoula par Toii- verture de la veine; il ne restait que quelques légers caillots assez semblables à de la gelée de groseille ; les organes respiratoires étaient peu altérés, mais le fluide céphalo-rachidien était d’une co- loration rougeâtre,comme si les globules sanguins s'g fussent dissous; il était en outre pris en masse, et semblait d’une tout autre nature que le liquide normal; la cornée de l’œil droit était suppurée. Dans d’autres expériences analogues, M. Magendie a constaté la présence d’épanchements purulents dans les articulations; le canal intestinal offrait des plaques qui commençaient à s’ulcérer, et les ganglions lymphatiques présentaient des traces de lésion commençante. Lors- que, au lieu de sérum humain, M. Magendie introduisait dans les veines d’un chien du sérum de chien , il survenait une affection ca- J ractérisée par les douleurs les plus aiguës, analogues à celles du rhumatisme ; l’animal devenait intactile, tant la sensibilité était augmentée. Les battements du cœur étaient portés à 150 par minute. M. Magendie avait aussi employé l’injection d’un sérum artificiel dans les veines, mais jamais il n’avait pu soustraire un malade à la ftiort ( Magendie, Leçons de physiologie, t. 4). De pareils résultats obtenus par les expérimentateurs ne doivent pas être oubliés pour la thérapeutique; ils sont assurément trop graves pour qu’on soit tenté de renouveler, à l’exemple des médecins anglais, l’emploi de la transfusion du sérum du sang dans le choléra. Le sang défibriné injecté dans les veines n a pas produit de meilleurs résultats. Selon M. Magendie , le sang d’animaux qu’on soumettait à cette opération devenait tellement impropre à circuler dans les capillaires des or- ganes, qu il s épanchait dans tous les tissus, particulièrement dans le poumon qui avait l’apparence d’un vaste caillot. D un autre côté, Muller, Dieffenbach et Bischoff, après avoir saigné un animal jusqu à défaillance, sont parvenus à le ranimer, en lui injectant du sang dépouillé de sa fibrine , d’où ils ont conclu