De la maladie de Basedow ou goitre exophthalmique : thèse pour le doctorat en médecine / par Léopold Caudesaigues.

  • Caudesaigues, Léopold.
Date:
1872
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Credit: De la maladie de Basedow ou goitre exophthalmique : thèse pour le doctorat en médecine / par Léopold Caudesaigues. Source: Wellcome Collection.

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    la thèse déjà citée de notre ami, le docteur Linon, on voit que, sui- vant les cas, les deux agents trouveront leur indication. Si on veut frapper un coup rapide, la vératrine ; si l'on veut agir d'une façon plus lente mais aussi plus durable, la digitale. La digitale est employée depuis beaucoup plus longtemps que la vératrine; c'est avec elle que l'on a pu apprécier le mieux les bons effets de cette médication. On administre généralement la poudre de feuilles, à la dose de 5 centigrammes, en une pilule tous les jours, en ayant soin bien entendu, de s'arrêter dès que l'on s'aperçoit d'un danger d'intoxication, quitte à recommencer après. Trousseau donnait le conseil de l'administrer jusqu'à cequelecœur ne batte plus que 50 à 60 fois par minute, et de s'arrêter alors. Il voulait aussi qu'on l'administrât jusqu'à dose toxique, lorsque lajvie est en danger; et il rappelait le fait d'un jeune homm'e qui, sur son ordonnance, avait pris 109 gouttes de teinture dans l'espace de dix heures, sans aucune espèce d'accident. Il est probable, d'après cette observation, que l'accumulation d'action se produit moins facilement quand les doses sont rapprochées que quand elles sont éloignées. La digitale est donc un excellent médicament, que l'on devra préférer à la véra- trine tant qu'il n'y aura pas d'accès. La vératrine est un remède tout nouveau, et nous ne connaissons que M. G. Sée qui l'ait employée dans la maladie qui nous occupe. Ce professeur la préfère même à la digitale pour toutes les périodes de la maladie. On la donne à la dose de 1 à 2 milligrammes par jour en pilules de 1 milligramme ; deux suffisent généralement, mais il faut les administrer en une seule fois. Il en est de ce médicament comme du sulfate de quinine, plus on divise les doses moins on doit compter sur l'effet. Dans deux des observations de cette thèse, la vératrine a été em- ployée avec assez de succès ; les symptômes se sont amendés, et les malades ont pu vaquer à de petites occupations. Nous ne saurions donc trop en recommander l'usage ; mais qu'on se garde bien de