Traité de pharmacie : théorique et pratique / par E. Soubeiran.

  • Soubeiran, Eugène, 1797?-1858.
Date:
1863
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Credit: Traité de pharmacie : théorique et pratique / par E. Soubeiran. Source: Wellcome Collection.

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    est (le même des oleraceum des Antilles et du S. sessilifolium du lîi’ésil. La coclion dans l’eau emporte probablement la presque tota- lité du principe vénéneux; 'de plus, quand on choisit ces plantes comme aliment, on a soin de les cueillir dans un état de jeunesse où leur tissu est encore tendre, et où les sucs sont peu élaborés. La tige de la Douce-amère (S. dulcamaru), qui est employée comme dépurative dans les maladies de la peau, participe aux propriétés nar- cotiques des autres Solanées; l’écorce du Solanum pseudokina du Brésil et celle du Bello7iia af^pera des Antilles sont amères et em ployées comme fébrifuges. Il en est de même du calice marcescent du Physalis Alkekengi, qui est vanté comme un bon fébrifuge et dont M, Chautard a retiré une iuatiére amère, neutre, cristallisée (physaline). Quelques fruits de Solanées sont comestibles : tels sont ceux du Physalis Alkekengi ou Coqueret, qui contient de l’acide citrique et que l’on mange dans tout le nord de l’Europe, du Ph. pubescens de l’inde, de la Tomate (S. Lycopersicum), de l’Aubergine {S. Me- longena). Un bien plus grand nombre de fruits des Solanées sont malfaisants : on cite ceux de la Belladone, de la Mandragore, des Datura, du Ces- tru7)i venenatum du Cap, du Solanum mammosum^ ou pomme-poison des Antilles, du S. sodomeum du Cap, du S. acanthifoliiim des Antilles, ■des S. fuscatum et cai'oliniense de l’Amérique septentrionale, du S. nigrum et üulcamara de nos climats. Leur action est analogue à •c.elle des autres parties de ces plantes. Un petit nombre des semences de Solanées sont connues dans leurs propriétés, et celles-là participent aux propriétés narcotiques des autres parties : ce sont les graines du Stramonium {Datura Stramo- nium), celles du Métel de l’Inde (D. Metel), du D. sanguinea du Pé- j’ou, de la Jusquiame {Hyoscyamus albus) et de la Jusquiame d’Arabie iH. Datura). M. Desfosses a annoncé le premier la présence dans les Solanées d’une base alcaline organique, et lui a donné le nom de Solanine. Les expériences des ebimistes qui sont venus après lui ont laissé du doute sur la pi ésence dans les autres Solanées de principes ana- logues; le doute a existé jusqu’à l’époque où Mein, pharmacien alle- mand, et Simes, aux États-Unis d’Amérique, ont obtenu ces alcalis à l’état de pureté. Leurs recherches ont été constatées et de plus éten- dues par les travaux postérieurs de Geiger et de Hess, du docteur •Otto et de Baumann. Ces alcalis sont : Vatropine, la daturine, Xhyoscyamine et la soia-