État de la médecine, position des médecins, garanties sanitaires du peuple en France, et plan d'organisation médicale / par Mr. Küntzli.

  • Küntzli, Jean.
Date:
1846
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Credit: État de la médecine, position des médecins, garanties sanitaires du peuple en France, et plan d'organisation médicale / par Mr. Küntzli. Source: Wellcome Collection.

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    273 Gamme si c’était possible! le canton a cinq ou six lieues de diamètre , et M faudra donc que le médecin cantonnai, pour 600 ou 1000 fr. par an , s’il veut faire son service , parcoure tous les jours au moins la moitié do,son canton, souvent le canton entier, et encore si le pauvre étart gravement malade, serait-il mal soigné. Dans ses courses , il passera devant la maison du médecin , qui est à cufcé du pau- vre, qui est à sa porte , ou qui allant voir ses ma- lades passe près delui,qui, par conséquent, l’assisterait si {facilement , ©t qui, malgré le médecin cantonnai, sera forcément tenu de lui donner des soins. Ainsi donc d’une part : impossibilié que le médecin canton- nai fasse convenablement ce service— misérablement rétribué qu’il sera pour cela — et par conséquent souf- france des malades pauvres. D’autre part, criante injustice dans la création de cette institution pour le plus grand nombre de médecins, en leur faisant subir une méfiance imméritée — soit en leur talent, soit en leur bienfaisance — en lésant leurs intérêts par la' fréquente présence dans leur commune d’un intrus, qui y aura toujours quelque peu la haute main. Les médecins ordinaires, dit ce journal, s’acquitteront mal des soins à donner au pauvre, ne recevant pour cela aucune rétribution, et par conséquent ne pouvant pas être- légalement forcés de le faire. D'abord , c’est une allégation injuste, pournepasdire injurieuse : Les médecins de tout temps ont avec zèle donné des soins gratuits, non seulement aux pauvres , mais encore à ceux qui n’étaient pas considérés comme tels, et certes pas un médecin ne les refusera au pau- vre. Cependant, si le journal craint tant cet inconvé-