Solution du problème de la population et de la subsistance : soumise à un médecin dans une série de lettres / par Charles Loudon.

  • Loudon, Charles, 1801-1844.
Date:
1842
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Credit: Solution du problème de la population et de la subsistance : soumise à un médecin dans une série de lettres / par Charles Loudon. Source: Wellcome Collection.

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    poète, est un jeu auquel peu de rois ne joueraient, si leurs sujets étaient sages. Cicéron prétend que la guerre a produit de son temps plus de maux que toute autre calamité qui viendrait fondre sur une nation. Combien la situa- tion de l’Europe diffère depuis ces derniers vingt- cinq ou trente ans, si nous la comparons avec les temps anciens! Le temple de Janus, à Rome , étgit presque toujours ouvert ; et à peine peut-on dire que la paix ait été rompue en Europe depuis i8i5. Les Romains se vantaient de trois cent vingt-deu::j triom- phes j et, pour avoir droit à un triomphe, il fallait avoir tué 5,ooo hommes. Nous avons certainement de fortes raisons de nous applaudir de ce que l’opi- nion publique a changé, à cet égard; car dès les temps les plus reculés, jusqu’à nos jours, les maximes de l’antiquité païenne, sur cet usage brutal, étaient en faveur; oui, même dans le temps de Hobbes, notre compatriote, c’est-à-dire il y a deux cents a;ns, la guerre passait encore pour être l’état naturel de l’h omme. La guerre n’a présenté que peu d’obstacles à la multiplication de la race humaine, en comparaison du manque de nourriture, soit relativement, soit absolument. J ose même dire que les épidémies n’ont pas fait autant de ravages. Il est vrai que les épidé- mies, pour me servir des expressions de Süssmilch, enlèvent les feuilles, coupent les rejetons , les bran- ches, les troncs et les racines. Elles n’ont exercé leurs lureurs, cependant, que comme des échecs d’un jour, d’uumois ou d’un an; ou si elles ont continué deux