Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 mars 1840 / par F.-A. Monet.

  • Monet, F.A.
Date:
1840
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 16 mars 1840 / par F.-A. Monet. Source: Wellcome Collection.

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    ( IC.) désorganisations dont on ne peut concevoir l’existence compatible avec la vie; elles ont encore cela de commun , qu’abandonnées à elles-mêmes , elles ne guérissent jamais. Toutes les différences les plus tranchées qu’ait pu faire la saine-obser- vation entre toutes les maladies de ce nom, c’est de dire que les unes étaient aiguës, les autres chroniques. On voit, en effet, des cancers qui marchent avec une rapidité effrayante, et malheureusement' ce sont ceux qui sont les moins guérissables; ils semblent ne prendre que plus de fureur sous l’action des remèdes qu’on leur applique, et une opération lés fait renaître avec une double activité. Il en est d’autres qui sont annoncés long-temps à l’avance par la présence d’une tumeur indolente : celle-ci, au bout de six mois, un au , deux ans, quelquefois plus, fait ressentir quelques douleurs, des élancements qui deviennent de plus en plus forts; et la tumeur prenant du volume étend ses ravages. Néanmoins, ceux-ci peuvent s’arrêter, prendre une marche encore plus lente, et il n’est pas rare de \ voir des femmes porter cette affection toute leur vie. Nous ne devons point oublier ici la distinction qui a été faite entre le squirrhe et le cancer, dont plusieurs prétendent que ce n’est qu’une variété , d’autres deux degrés différents de la même maladie. Ces divisions ne sauraient renfermer en elles toutes les variétés que présente l’affection ' cancéreuse. Ce que l’observation des malades n’a pu faire, l’anatomie pathologique a essayé de le réaliser. Y est-elle parvenue? Cette partie des sciences médicales, si cultivée aujourd’hui, a analysé tous les tissus qui constituent la tumeur dont il est question. Donc, d’après les travaux des anatomo-pathologistes, nous trouverons trois tissus accidentels sans analogues dans l’économie, et qui concourent, soit ensemble, soit séparément, soit unis à d’autres tissus, mais qui ne partagent pas leur funeste privilège, à former les tumeurs cancéreuses dii sein : ces trois tissus sont le squirrhe, là matière encéphaloïde et la méla- hose. Nous pourrions même éliminer ce dernier, qui, d’après Barruel, ne serait composé que de la fibrine du sang et de sa matière colorante alté- rée. Si parfois on le trouve uni avec la matière encéphaloïde, c’est plutôt