Volume 9

Manuel de médecine / publié sous la direction de G.M. Debove, Ch. Achard.

Date:
1893-1897
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Credit: Manuel de médecine / publié sous la direction de G.M. Debove, Ch. Achard. Source: Wellcome Collection.

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    PuscariuS Haushalter®, A. Loir et Duclaux^ ont tous montre que le bacille de la diphterie aviaire presente des proprietes morphologiques et biologiques qui le differencient completement du bacille humain. Plus court, moins virulent que celui-ci, il penetre dans le sang des animaux, maispeut donner lieu cependanlchez I’liomme d des angines pseudo-membraneuses. Malgre ces divergences, et en tenant compte de I’influence indis- cutablequ’ont les depots de fumiers contamines paries volaillesdans le developpement de certaines epidemies de diphterie, il faut peut- etre reserver les conclusions que la bacteriologie semblerait justifier. Il y aurait done lieu d’etudier si certains cas d’angine diphterique developpes precisement dans ces milieux contamines par le bacille aviaire sont toujours dus au bacille de Lceffler, ou si au contraire ces angines ne sont pas provoquees par le bacille aviaire (Grancher, Haus- halter). Enfin on ne doit pas oublier que les gallinaces sont aptes d prendre la diphterie humaine, et que dans certains cas peut-etre la diphterie des oiseaux, humaine d’origine, pent naturellement trans- ; mettre a nouveau ce germe humain aux sujets exposes a la contagion. :! Dans cet ordre d’idees, ajoutons que les medecins de Lyon ij (Teissier) ont montre tres nettement la relation entre les depots !! suburbains de fumiers et les foyers de diphterie, toujours plus nom- J breux a la campagne qu’a la ville. C’est un fait digne de remarque. I On ne sait pas si le bacille aviaire est un bacille diphterique nor- 1 mal modifie par son passage chez les oiseaux. Ge point meriterait d’fitre etudie. MM. G. Ferre* et G. Faguet® en France ont repris a nouveau la i question et leurs conclusions sont qu’a c6te d’un bacille analogue au Bacterium coli commune, on trouve dans la fausse membrane chez les gallinaces un bacille analogue morphologiquement d celui J de Lceffler, produisant dans les memes conditions des fausses mem- | branes, virulent pour le pigeon, le cobaye, le lapin, le poulet, inof- t fensif pour le rat blanc, determinant des paralysies et secretant une toxine capable d’amener les m^mes accidents. On le trouve dans la gorge et sur I’anus des animaux malades et dans le pharynx des ani- !■ maux sains. Ces conclusions, conformes a celles formulees par M. Gaily®, sont j: troublantes, a moins d’admettre, comme nous le disions plus haut, la t 'i, i 1. Zeilschr. f. Hyg., VIII, n° 3. 2. Rev. med. de I'Est, 1895. 3. Annales de I'Inslilut Pasteur, 1891. 4.. Journ. de mid. de Bordeaux, 189G. 5. These de doctoral, Bordeaux, 1896. i, 0. Acad, royale de med. de Belgique, 1896. |