Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 22 décembre 1841, / par Léon-Jean de Jonchère-Finot, né à Paris. I. Des complications de la gangrène. ... [etc].

  • Jonchère-Finot, Léon-Jean de.
Date:
1841
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 22 décembre 1841, / par Léon-Jean de Jonchère-Finot, né à Paris. I. Des complications de la gangrène. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    sur les limites des tissus désorganisés, une suppuration s’établit, elles parties mortes sont, par ce travail éliminatoire, séparées des parties vivantes. Tous les vaisseaux qui ont été compris dans la mor- tification présentent des solutions de continuité de tout leur calibre, qui donneraient lieu à l’issue du sang, au point d’entraîner nécessaire- ment la mort, si, pendant la période d’élimination dont il a été ques- tion, la nature n’avait préparé des conditions anatomiques propres à prévenir ce funeste événement. En effet, par une de ses lois admi- rables, le même travail (l’inflammation ) qui opère la séparation des parties où la vie a cessé a pour résultat la coagulation du sang à l’extrémité des vaisseaux divisés, et par conséquent la formation d'un obstacle le plus souvent insurmontable à l issue du sang hors de ces vaisseaux. Il n’en est pas toujours ainsi. Cette règle est comme tant d’au- tres , elle a des exceptions; et, en effet, on voit quelquefois survenir la séparation des parties mortes avant la formation du caillot signalé plus haut: dans ce cas, les vaisseaux sont dans les mêmes conditions, ou à peu près, que dans une plaie résultant d’une amputation. Quelles sont les causes qui, dans ces deux cas si différents, font prendre à la ma- ladie telle marche ou telle autre? Quelles sont les circonstances qui peuvent faire prévoir ces causes? comment peut-on les combattre? Voilà des questions capitales, des questions de vie ou de mort, sur lesquelles la science ne possède le plus souvent que des solutions in- suffisantes. Sans avoir la prétention de pouvoir les résoudre d’une ma- nière complète, bien loin de là, je dirai les réflexions que m’ont suggérées les quelques cas de gangrène que j’ai pu observer dans le cours de mes éludes médicales. Un état de débilité générale ou locale est une des conditions qui non seulement favorisent le développement de la gangrène, mais , à la suite de la gangrène, la complication hémorrhagique. Un enfant, affaibli par une diathèse scrofuleuse très-prononcée, éprouve quel- ques douleurs dans le dos et sous le sternum ; à ces phénoinèrics se joint une petite toux sèche, venant principalement le soir. On craint le développement des tubercules pulmonaires; et, dans l’espoir de