Leçons cliniques sur les maladies de l'oreille, ou, Thérapeutique des maladies aiguës et chroniques de l'appareil auditif / par le Docteur Triquet.

  • Triquet, Docteur.
Date:
1863
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Credit: Leçons cliniques sur les maladies de l'oreille, ou, Thérapeutique des maladies aiguës et chroniques de l'appareil auditif / par le Docteur Triquet. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Francis A. Countway Library of Medicine, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Francis A. Countway Library of Medicine, Harvard Medical School.

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    fièvre revenant chaque soir. On se trouvait alors au mois de juin. Pour calmer celte horrible chaleur que le malade ressen- tait par toute la surface du corps et dans ses tumeurs, il nous vint à l'idée de le soumettre, matin et soir, à des irri- gations d'eau froide. Leur durée, au commencement du traitement, étaient de cinq minutes; on arriva bientôt aies prolonger pendant un quart d'heure. En même temps, le malade prenait, à chacun de ses repas, une bouteille d'un vin rouge ordinaire, mais cependant riche en alcool, en couleur et généreux. Huit jours ne s'étaient pas écoulés, qu'un bien-être réel- lement surprenant se manifestait. La chaleur brûlante et les douleurs avaient disparu dans le tégument et les tumeurs; plus de fièvre le soir; digestions meilleures. En un mot, c'était comme une véritable résur- rection de voir ce pauvre malade, condamné à subir le bis- touri, pour l'extirpation de ses tumeurs fibro-plastiques et sans chance de guérison, revenir à la santé, à la vie com- mune, naguère insupportable, et cela sous l'influence d'un traitement aussi simple qu'efficace : « Le vin à l'intérieur, l'eau froide à l'extérieur. » Il y a bientôt dix ans que notre malade continue à jouir de la meilleure santé, en suivant le même traitement. Les tumeurs, il est vrai, n'ont pas diminué sensiblement, mais elles sont devenues stationnaires et à peu près indo- lentes. Le malade ne s'en aperçoit pour ainsi dire pas, et quoiqu'il y en ail, comme je l'ai dit plus haut, une à chaque face plantaire, dans le tissu cellulaire, sus-aponévrotique, le malade marche à pied, sur le pavé ou ailleurs, sans dou- leur, et peut chasser des journées entières sans le moindre inconvénient. Je livre ce l'ait à la méditation des praticiens ; chacun y