Volume 1

Histologie du systeme nerveux de l'homme et des vertebres / Traduite de l'Espagnole par L. Azoulay.

Ramón y Cajal, Santiago, 1852-1934.

Date:: 1909-1911

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Licence: Attribution-NonCommercial 4.0 International (CC BY-NC 4.0)

Credit: Histologie du systeme nerveux de l'homme et des vertebres / Traduite de l'Espagnole par L. Azoulay. Source: Wellcome Collection.

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Classifica- tion des neu- rones d'apres le nombre de leurs expan- sions. en un fait indiscutable. II existe en effet, de 1'invertebre au vert6bre mam- mifere, a l'homme, toute une gradation morphologique de neurones avec, a l'echelon inferieur, le corpuscule unipolaire, et a l'echelon superieur, la cellule multipolaire. Mais negligeons pour l'instant cette evolution. Em- brassons d'un coup d'oeil l'ensemble des cellules nerveuses en ne les envi- sageant qu'au seul point de vue de la forme. Nous les voyons alors se distribuer en trois groupes : le groupe des cellules unipolaires, le groupe des cellules bipolaires et le groupe des cellules multipolaires. Les premieres, les unipolaires, ne possedent, leur nom le laisse entendre, qu'un seul prolongement. Ce dernier se resout parfois en une arborisation luxuriante; les cellules amacrines de la retine en offrent un echantillon. Parfois aussi il se dedouble. et les deux fibres, nees de cette bifurcation, courent en sens conlraire ; exemple : les cellules sensitives des ganglions rachidiens. Deux expansions, eman6es de poles opposes, l'une d'ordinaire plus volummeuse, allant vers une surface sensible, l'autre, plus fine, penetrant dans les regions profondes et atteignant parfois directement le n^vraxe, caraclerisent la cellule bipolaire. Telles sont les cellules de la muqueuse olfactive, les bipolaires de la retine, les cellules du ganglion spiral du limacon, les corpuscules sensitifs des poissons, des invertebres. Quant a la cellule multipolaire, type de la plupart des corpuscules constitutifs de la moelle, du cervelet, du cerveau, du sympathique, son nom Ini vient de la pluralite de ses prolongements, au nombre de trois, quatre et au dela, en general ramifies et toujours fibres a leurs extremites. Veut-on obtenir une distribution plus naturelle des multiples especes de neurones? II faut alors faire appel, non pas seulement a la forme de la cellule et au nombre de ses expansions, mais encore a la structure, a la longueur, au mode de ramification, au genre de connexion et, par suite, a la fonction nerveuse de ces prolongements. Ce sont la, en effet, des traits tellement dislinctifs, qu'en y faisant appel, on reconnait, tant au point de vue anatomique, comme autrefois Deiters, qu'au point de vue physiologique, comme nous aujourd'hui, deux sortes bien tranchees d'appendices : i° Tun, mince, lisse et souvent recouvert sur une grande partie de son trajet par une gaine de myeline, qui le transforme en tube nerveux; il donne, en outre, ses branches de division, d'ordinaire, a angle droit et prend fin a des distances parfois enormes, sans perdre rien de son individuality; il transporte l'ondulation nerveuse vers son arborisa- tion terminate ; il est cellulifuge, pour employer l'expression de Van Gehu- chten. Cet appendice, c'eslle prolongement nerveux de Gerlach1, le ci/lindre- axe de Deiters2, le neuraxone et Yaxone de Kolliker 3 et Lenhossek Yex- 1. Gerlach, Von dem Riickenmark, in Strieker s Handhuch, 1871. 2. O. Deiters, Untersuchungen iiber Gehirn und Riickenmark des Menschen und der Saugethiere. Braunschweig, 1865. 3. A. Kolliker, Handbuch der Gewebelehre, 6 Aufl. 1889. i. V. Lenhossek, Der feinere Bau des Nervensystems im Lichte neuester Forschun gen, etc. Berlin, 1896.