Discours prononcé le 28 mars 1814, jour des obsèques de M. Guillotin / [Edme-Claude Bourru].

  • Bourru, Edme-Claude, 1741?-1823
Date:
[1814]
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Credit: Discours prononcé le 28 mars 1814, jour des obsèques de M. Guillotin / [Edme-Claude Bourru]. Source: Wellcome Collection.

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    des plus habiles Professeurs de ce temps, et notam¬ ment celles du docteur Antoine Petit, dont il ny a pas encore à présent un seul disciple qui ne se res¬ souvienne avec reconnoissance. Sachant que rien n’é¬ claire et n’instruit mieux que la discussion , il organisa une petite société d’étudians comme lui, oèr non seu¬ lement on se rendoit compte mutuellement de ce qu on avoit retenu des leçons magistrales, mais encore où l’on se proposoit des questions à résoudre et des faits à expliquer. Muni, comme vous pouvez le comprendre. Messieurs, de connoissances solides et bien digérées,M. Guillotin se présenta à la Faculté de Médecine de Paris en 1776, pour disputer le prix qu’un ancien Docteur de cette Faculté J avoit fondé en faveur d’un étudiant instruit et peu favorisé de la fortune. Il descendit dans l’arêne, où il trouva deux concurrens qu’il combattit en maître, et il remporta la palme, à la grande majorité des suffrages d’un Jury composé de plus de cent Docteurs. Sa licence pendant trente mois fut aussi remarquable que l’avoit été son concours, et si sa santé alors n’eût pas été altérée par un travail trop forcé, ce qui l’obligea à plusieurs mois de vacances, aucun de ses compé¬ titeurs n’eût marché d’égal avec lui. A l’issue de sa licence il a été reçu Docteur, le 20 octobre 1770, sous la présidence de M. Poissonnier, et acquit la régence le 4 décembre suivant, en présidant notre confrère M. Bosquillon, qui venoit aussi cette année de rem¬ porter le prix dont je viens de parler.