Tumeurs végétantes des deux ovaires : corps fibreux de l'utérus ovario-hystérectomie de l'ascite dans les tumeurs abdominales / par le Docteur Quénu.

  • Quénu, E., 1852-
Date:
[between 1880 and 1889?]
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Credit: Tumeurs végétantes des deux ovaires : corps fibreux de l'utérus ovario-hystérectomie de l'ascite dans les tumeurs abdominales / par le Docteur Quénu. Source: Wellcome Collection.

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    tologie des hôpitaux, d’examiner le pédicule d’un ovaire que M. le professeur Duplay avait enlevé un an auparavant, le fil de soie était intact, parfaitement enkysté et seulement imprégné d’une goutte de pus. La lenteur de la résorption des fils de soie dans certains cas, ne doit pas nous faire conclure qu’ils sont mal tolérés par les tissus. Nous nous sommes servis des mêmes fils dans trois ovariotomies qui toutes se sont terminées parla guérison. Dans l’une d’elles, faite il y a dix mois, la largeur du pédicule avait nécessité 12 ligatures. La malade a succombé récemment à une tuberculose pulmonaire dans le service du professeur Gornil. Sur la pièce qui nous a été commu¬ niquée par M. le Dr Brun, prosecteur de la Faculté, nous n’avons plus trouvé trace des fils de soie. Le temps nécessaire à leur résorp¬ tion semble donc assez variable. On ne doit pas non plus accuser de la suppuration l’état non asep¬ tique de nos fils : ils sortaient, au moment où ils ont été employés, d’une solution d’acide phénique au vingtième où ils avaient long¬ temps baigné. Nous croyons que la cause véritable de l’abcès doit être recherchée dans l’isolement imparfait du pédicule d’avec la cavité utérine. Il eût été utile, avant de comprendre l’utérus dans la ligature, de détacher ou de réséquer la muqueuse utérine sur la tranche de section, de faire en un mot une sorte d’avivement et de suturer avec du catgut ; il eût fallu, je le répète, mieux fermer notre foyer opératoire du côté du vagin et faire de l’antiseptie vaginale. Ce qui prouve bien que l’infection est venue par cette voie, c’est le siège primitif de l’induration sur la ligne médiane, alors que la réu¬ nion de la plaie abdominale était parfaite, et la facilité même avec laquelle le pus s’est fait jour du côté du vagin : le maximum du pro¬ cessus inflammatoire a toujours répondu au siège exact du tronçon d’utérus : c’est là que l’induration a persisté en dernier lieu, et que se dirigeait le trajet fistuleux. La guérison de notre malade est complète, est-elle définitive? L’examen des pièces nous le fait espérer. La tumeur utérine n’est pas de nature maligne, il s’agit simplement d’un fibrome interstitiel occupant le fond de l’utérus. Il y aurait plus de réserves à faire pour les tumeurs ovariques. Mais l’examen histologique nous a montré qu elles appartenaient à la famille des kystes de l’ovaire : ce sont des épithéliomes myxoïdes dans lesquels le processus n’a abouti qu’à la formation d’un seul kyste. Le reste de chaque masse est constitué par une série de petites végétations épithéliales. Ces petites végéta- ! tâtions sont identiques à celles qu’on trouve fréquemment à la sur- tace interne des kystes ovariques : elles ont le même stroma embryon-