Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 mars 1837 [i.e. 1838?] / par J.-B. Fargier-Lagrange.

  • Fargier-Lagrange, J.B.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 mars 1837 [i.e. 1838?] / par J.-B. Fargier-Lagrange. Source: Wellcome Collection.

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    fi nature ; mais l’usage l'a renfermée dans des limites plus étroites. Appelée à exposer les phénomènes qui se passent sur notre planète, et les propriétés des corps qui les produisent, elle a un rôle déjà fort étendu , et se trouve en contact par ce moyen avec plusieurs autres sciences, et particulièrement avec la médecine. Celle-ci s’occupe, en effet, des corps vivans,et bien que, suivant l’opinion d'un grand nombre de savans, il ne soit permis au physicien d’étudier les corps organisés que dans leur partie purement corpo- relle, c'est-à-dire , après avoir fait abstraction de la vie qui les animent,la physique a souvent brisé ses chaînes et a voulu pénétrer les mystères de l’organisa- tion. Dans ces derniers temps où l’esprit d’indépen- dance animait toutes les sciences, elle a fièrement revendiqué des droits qui ne lui appartenaient qu'en partie, et, dansson orgueilleuse prétention, elle a cher- ché à asservir la métaphysique et la morale. Il est aisé de prévoir ,d’après cela , ce que serait devenue la physiologie, et par conséquent la médecine, si une sage résistance n’eût été opposée à cet envahisse- ment illégitime. Les tentatives de ce genre ne sont pas nouvelles pour la science. Il paraît que le vieillard de Cos a eu à lutter contre les physiciens de son temps; il s’est même vanté de les avoir excommuniés de son temple. L’ancien adage (ubi desmit physicus, hic incipit medicus ) n’indique autre chose que la