Des corps étrangers de la conjonctive et du globe oculaire : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le mercredi 20 avril 1859, à 3 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Charles Sengel.

  • Sengel, Charles.
Date:
1859
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Credit: Des corps étrangers de la conjonctive et du globe oculaire : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le mercredi 20 avril 1859, à 3 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Charles Sengel. Source: Wellcome Collection.

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    Dans le cas où le corps étranger est très-petit, oii d’une couleur transparente ou très-claire, comme un morceau de verre, un fragment de caillou, la vue ne suffit pas pour le reconnaître, il faut s’aider du toucher, soit avec le doigt, soit avec un stylet. Quelquefois la réflexion différente de la lumière le fait reconnaître, quand on regarde de côté. Pt'onostic. — Le pronostic est peu grave dans la plupart des cas, parce que le plus souvent les corps étrangers sont reconnus et élimi- nés, et la maladie se termine par leur extraction. Quelquefois les con- séquences sont plus dangereuses, quand même le corps étranger est extrait; c’est dans les cas où l’organisme est sous l’influence d’une cachexie. Ainsi un corps étranger a souvent été la cause occasionnelle d’une conjonctivite scrofuleuse, d’un trachoma, d’une iritis syphilitique. Mais la gravité augmente du moment que la cause n’est pas enlevée, soit par incurie du malade, soit par erreur de diagnostic du médecin. La perte de l’œil peut être la conséquence d’une inflammation trop vive ou trop répétée. Riberi raconte qu’une paillette métallique s’était engagée au-dessous de la paupière supérieure, à l’endroit du repli de la conjonctive; la réaction a été tellement intense que l’œil est tombé en fonte purulente. Dans un cas observé parM. Desmarres, un corps étranger implanté dans la paupière supérieure, a donné lieu à un de ces ulcères déchi- quetés dont j’ai parlé; l’ulcération fit des progrès, et Xœil fut perdu. Voici une observation d’ARLT, intéressante comme erreur de dia- gnostic et comme terminaison. En 1845, je fus appelé auprès d’une fille de quatre ans. Personne ne soupçonnait qu’un corps étranger pouvait être entré dans l’œil de cette enfant. Depuis trois jours, elle souffrait d’un blépharospasme très-intense et ne pouvait pas aisément être examinée de plus près; comme elle avait dans l’aisselle gauche quelques ganglions engorgés, je crus avoir alfaire à une ophthalmie scrofuleuse, et dirigeai mon traitement en conséquence. Trois jours après, on s’adressa à un autre médecin, parce que l’état de l’enfant ne s’améliorait pas. Environ six mois après, je vins à rencontrer cette