Hygiène et traitement du choléra-morbus, coup-d'oeil historique sur l'épidémie de Paris de 1832; / par E. Moulin.

  • Moulin, É. (Étienne)
Date:
1832
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Hygiène et traitement du choléra-morbus, coup-d'oeil historique sur l'épidémie de Paris de 1832; / par E. Moulin. Source: Wellcome Collection.

    31/40 (page 29)
    sible de tenter toute autre médication : aussi est-ce parmi cette espèce de malades que j’ai eu le plus de morts. A part ces cas funestes, et heureusement assezi rares> toutes les fois que j’avais le honheur d’être appelé assez à temps et que je pouvais appliquer le traitement antiphlogistique , le succès le plus complet couronnait mes efforts. Voici, du reste, quel était mon traitement. Ou le choléra apparais¬ sait avec tous ses symptômes et revêtait, dès les premiers instants , tous les caractères qui lui sont propres, ou il ne consistait que dans cette affec¬ tion légère qu^on a appelée cholérine, c’est-à-dire en une diarrhée plus ou moins abondante accom¬ pagnée de coliques , de borborygmes et de quel¬ ques crampes. Dans le premier cas, c’est-à-dire lorsqu’il y avait vomissements répétés et selles fré¬ quentes , douleur vive à l’estomac, crampes dans les muscles de l’abdomen et dans ceux des extré¬ mités, chute des traits, refroidissement des pieds et des mains, èt cependant qu’en même temps le pouls conservait encore un certain développement, je fe» sais une saignée du bras, proportionnée aux forces du malade, ou j’appliquais quinze ou vingt sang¬ sues au creux de l’estomac; jedonnais pour boisson^ soit de l’eau de gomme ou de chiendent frappée dé glace, dans chaque verre de laquelle je faisais mettre une goutte ou deux de laudanum liquide de Sy¬ denham, ou ce qui m’arrivait bien plus souvent en-