Considérations sur la vieillesse, quelques-unes de ses maladies, et sur plusieurs dégénérescences de tissus par les progrès de l'âge : thèse présentée à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenue le 7 juin 1837 / par André-François Dunoyer.

  • Dunoyer, André François.
Date:
1837
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Considérations sur la vieillesse, quelques-unes de ses maladies, et sur plusieurs dégénérescences de tissus par les progrès de l'âge : thèse présentée à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenue le 7 juin 1837 / par André-François Dunoyer. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    14/48 (page 14)
    (H) la substance qui l'alimentait vient de tarir, bientôt il s’affaisse , se ranime une fois encore , et, s’évanouissant, Il est où ses soupirs ont devancé son âme ! (LAMAnTINE.) C’est là ce qu’on pourrait appeler mort par décrépitude ; et voici comment nous l’expliquons: Quand le cœur (le plus essentiel des muscles, devenu plus petit, parce que, ses molécules se resserrant, il serait aussi revenu sur lui- méme) ne pousse plus de sang dans les calibres artériels (i) ; quand le cerveau ne reçoit plus d’impulsion , lorsqu’il n’a plus de mouvement, que nulle action n’est désormais exercée par lui sur l’appareil loco- moteur; lorsque, partant, la contraction des muscles intercostaux et celle du diaphragme ont cessé , les phénomènes physiques, comme aussi les phénomènes chimiques, cessent bientôt également Alors déjà tous les sens se sont éteints ; et, après une forte et der- nière inspiration , le vieillard , enlr’ouvrant ses lèvres , comme pour dire adieu à la vie, (car Il n’a point pris racines sur la terre~), S’en va, sans nul effort, comme l’herbe légère Qu’emporte le souffle du soir. ( Lamartine , Jocelyn.) « Mais, dit à ce propos un médecin qui nous est cher (2), le spec- tacle d’une mort semblable n’a rien de lugubre; les larmes qu’il arrache ne sont ni les larmes de la joie, ni celles de la douleur; elles appar- tiennent à un sentiment tendre qui émeut et console! » (1) Vid. partie anatomique. (2) ü’ Martin, y'un/br, cui quanta et insignia in unieerso studiorum meorum cursu, et instilutionibus et consiliis prioutis, in me collala bénéficia debeam, vix verbis expriniere possum. (D.)