Thèses présentées et publiquement soutenues à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 avril 1838 / par Bourillet (François).

  • Bourillet, F. (François)
Date:
1838
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Credit: Thèses présentées et publiquement soutenues à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 avril 1838 / par Bourillet (François). Source: Wellcome Collection.

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    Enfin, lorsque la périoslose a acquis la dureté osseuse, le diag- nostic est devenu très-difiicile ; son volume, qui est ordinairement plus considérable que celui de l’exostose, et les inégalités que pré- sente sa surface, sont des caractères trop obscurs pour la faire dis- tinguer de cette dernière. Au reste, ces caractères ne peuvent servir au diagnostic que lorsque la tumeur est placée superficiellement. Quand elle s’est développée sur la surface intérieure des parois os- seuses d’une cavité ou sous beaucoup de parties molles, son existence n’est fondée que sur des signes rationnels et plus ou moins équi- voques, et il est de toute impossibilité de dire si elle est due à l’os ou au périoste. Siège. — Les mêmes points du système osseux qui sont le siège des exostoses sont aussi ceux sur lesquels se développent les périos- toses : tels sont les plus superficiels, les os du crâne, le maxillaire inférieur, la clavicule, le sternum, le fémur, le tibia. Causes. — Les causes qui donnent lieu à l’exostose et à la périos- tose ne sont pas différentes. Ces deux affections sont presque toujours ducs à une diathèse soit syphilitique, soit scrofuleuse. Cependant il paraît que la syphilis affecte plus souvent le périoste, et les scrofules le tissu propre des os. Très-souvent, en effet, dans des affections syphilitiques invétérées , on observe, sur le frontal et sur la face interne du tibia, des tumeurs qui paraissent et disparaissent assez rapide- ment, pour faire penser que, dans ce cas, l’affection siège bien dans le périoste, et non dans l’os lui-même; car il serait difficile d’expli- » quer la rapidité de leur développement et de leur résolution dans des organes qui jouissent de si peu de vitalité que les os (Delpech). La périoslose se termine plus souvent par résolution : nous venons d’en donner la raison. Le traitement de ces deux affections est le même; toutefois, lorsqu’elles sont dues à la même cause, si Ton croit avoir affaire à une périoslose, il faut insister davantage sur les résolutifs locaux; car on doit bien plus espérer la résolution tant que la tu- meur n’a pas passé à l’état osseux. C’est toujours contre la diathèse qu’il faut diriger le traitement général.