La strychnine dans la thérapeutique oculaire / par G. Haltenhoff.

  • Haltenhoff, Georges.
Date:
1876
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Credit: La strychnine dans la thérapeutique oculaire / par G. Haltenhoff. Source: Wellcome Collection.

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    je lui remets une lettre pour son médecin afin qu’il lui fasse encore quelques injections. Au point de vue pathogénique, je crois devoir rapprocher de ce fait l’observation récente d’une amblyopie accompagnant les divers symptômes de la paralysie du grand sympathique cervical décrits par Ogle, Horner, Dufour, Nicati fils, etc. Il s’agit d’une personne chez laquelle le ptosis et le myosis incomplets se développèrent à l’œil gauche après de fortes cé- phalalgies de ce côté, siégeant surtout au front. La moitié gau- che de la face, qui dans les premiers temps a souvent présenté une rougeur plus forte que l’autre moitié, est maintenant le siège d’une légère atrophie, surtout marquée à la joue. La sen- sibilité cutanée paraît intacte. L’œil gauche est plus mou que le droit et s’est affaibli depuis quelque temps. V = l7/C, n°4 Jager. Injection de 2 milligr. Le lendemain V — 17/XL, n° 2 fa- cilement. La deuxième injection n’augmenta pas l’effet. La ma- lade quitte Genève. Le muscle dilatateur de l’iris et le relèvement de la paupière n’ont pas été influencés. Si dans ce cas et le précédent, l’amblyopie était probablement liée à une névrose des vasomoteurs, il faut peut-être en dire au- tant des amblyopies dites congestives, alcooliques ou nicotiques, du moins à leur début, quand le nerf optique est encore parfai- tement sain. On ignore si une altération chimique du sang, consé- cutive à la saturation alcoolique ou nicotique, contribue à l’af- faiblissement des éléments rétiniens. C’est dans une partie de ces cas que la région de la macula, c’est-à-dire la partie de la rétine privée de vaisseaux propres et dont la nutrition doit se faire le plus difficilement, se montre plus affectée que son entou- rage , comme je l’ai décrit plus haut. Mais le scotôme central pour le blanc ou pour les couleurs peut aussi faire défaut, comme je l’ai vu dans deux cas soumis aux injections de strychnine dont l’un fut sensiblement amélioré, l’autre entièrement guéri. Ce dernier, monteur de boîtes, fortement adonné à la pipe, à l’absinthe et au « petit blanc, » avait dû quitter son travail, sa vision étant descendue à environ */12 œil droit et l/6 œil gauche. Un régime sévère avec dérivations amenda rapidement les dé- sordres gastriques, l’insomnie, le tremblement alcoolique. L’a- mélioration de V, qui marchait un peu lentement, fut accélérée par quatre injections, de 1 */2 milligr. chacune, au point que le malade put bientôt se remettre à l’établi et reprendre la lecture longtemps impossible de ses journaux favoris. La strychnine est recommandée aussi dans les amblyopies par