De la fonction menstruelle et des soins hygiéniques qui s'y rattachent : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] juillet 1837 / par Louis-Bruno Mourret.

  • Mourret, Louis Bruno.
Date:
1837
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Credit: De la fonction menstruelle et des soins hygiéniques qui s'y rattachent : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] juillet 1837 / par Louis-Bruno Mourret. Source: Wellcome Collection.

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    «dussent-elles périr, elles doivent se soumettre à ses lois. » Elles doivent éviter surtout de plonger les pieds ou les mains dans l’eau froide, de s’ex- poser aux variations brusques de température. Les corsets mal confectionnés, les jarretières trop serrées, en gênant le libre cours du sang, pourraient troubler l’ordre normal de la menstruation. Les lits trop chauds ou trop mous doivent être interdits ; un sommeil trop prolongé, des veilles immodé- rées seront également nuisibles. Les bains tièdes généraux ou locaux ( pédi- luves ) que les femmes ont l’habitude de prendre, doivent être suspendus pendant l’époque cataméniale. Les lotions dont les femmes font usage pour entretenir la propreté des parties génitales, doivent être faites avec de l’eau tiède, et non avec de l’eau trop chaude ou froide. Les linges de propreté dont les femmes se garnissent les parties génitales, ne doivent pas être trop serrés. On doit les renouveler souvent; il serait bon même de s’en passer: les lois de Moïse en interdisaient l’usage aux femmes juives. L’usage des chaufferettes est évidemment nuisible lors des époques mens- truelles ; la vive excitation qu’elles déterminent du côté des parties sexuelles et à la partie interne des cuisses, peut rendre l’écoulement trop abondant, le faire dégénérer même en hémorrhagie funeste. (Les fleurs blanches, les varices, les hémorrhoïdes, sont souvent le résultat de cette pernicieuse habi- tude. ) Les Hollandaises tenant toujours une chaufferette entre les jambes pendant l’hiver, tombent dans une sorte de cachexie, à cause de l’abon- dante quantité de sang qu’elles perdent à chaque période menstruelle. Pendant la durée de l’évacuation périodique, la femme ne doit pas faire usage d’une nourriture trop succulente, d’alimens trop épicés, du café, de boissons chaudes ou alcooliques ; une ménorrhagie pourrait être la consé- quence de ces divers moyens. Les boissons à la glace pourraient 'être suivies des plus graves incon- véniens; les alimensde mauvaise nature, indigestes, les fruits verts, etc., doivent être proscrits avec soin. L’emploi des vomitifs, des purgatifs, des saignées, doit être interdit lorsque ces moyens sont de précaution ; mais, si l’époque menstruelle, coïn- cidant avec une maladie grave, réclamait l’emploi de ces moyens thérapeu- tiques, il ne faudrait pas balancer d’y avoir recours : leur omission pourrait être suivie des plus funestes effets.