Monographie clinique de l'affection catarrhale / par J. Fuster.

  • Fuster, Jean Joseph Nicholas.
Date:
1861
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Credit: Monographie clinique de l'affection catarrhale / par J. Fuster. Source: Wellcome Collection.

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    jusque-là que ma teinture ou une décoction de ce remède convenait aussi bien, et même davantage, parce qu'elle causait beaucoup moins d'oppression. J'employais égale- ment une espèce de résine de quinquina, préparée avec l'esprit-de-vin ; je la préfère à l'extrait ordinaire, l'estomac la supportant mieux. Quoique les purgatifs soient contre-indiqués au com- mencement de cette maladie, les doux cathartiques comme la rhubarbe, la manne, etc., y étaient indispensables à la fin. Ils entraînaient l'amas des matières putrides retenues dans les intestins, et dont la présence aurait entretenu la chaleur fébrile et occasionné une très-grande faiblesse, l'inappétence, lemétéorisme du ventre et l'obstruction des glandes. J'étais même obligé d'administrer, à différentes reprises, le calomel, dans le but de résoudre la tumeur des parotides etdes glandes sous-maxillaires, qui restaient sans cela longtemps dures et enflées, et finissaient encore souvent par tourner à la suppuration. J'ai dû souvent aussi, pour accélérer la fonte de ces tumeurs, les soumettre à des frictions d'onguent mercuriel. Le calomel était de plus dirigé contre les vers, dont beaucoup de monde se plaignait en ce moment. En général, après une ou deux purgations, le malade recouvrait un fort bon appétit et voyait renaître ses forces et son courage. Plusieurs, cependant, exigeaient des purgations fréquentes, l'usage longuement soutenu du quinquina, de l'éthiopsminéral (sulfure noir de mercure), le lait d'ânesse et le séjour à la campagne. On prévenait ainsi la consomption, qui emporta quelques malades au bout de huit ou dix semaines, à dater des premiers symptômes. A l'ouverture des cadavres , on trouvait la gorge, les poumons, les intestins, etc., gangrénés, et toute la masse du sang changée en une sanie putride.