Des phénomènes précurseurs et de l'invasion de la maladie sous le point de vue pronostic : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 décembre 1841 / par Pierre (Stanislas).

  • Pierre, Stanislas.
Date:
1841
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Credit: Des phénomènes précurseurs et de l'invasion de la maladie sous le point de vue pronostic : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 décembre 1841 / par Pierre (Stanislas). Source: Wellcome Collection.

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    l’influence de l’hiver, nous pourrions le dire des autres états du milieu ambiant, de sorte qu’en eux peuvent se trouver des signes avant-coureurs des maladies qui régneront. Nous venons d’examiner les conditions normales des saisons : elles donneraient lieu à de bien plus fréquentes maladies, s’il n’y avait que celles de l’hiver et celles de l’été. Mais les saisons intermédiaires , par leurs qualités, modifient le système vivant de mauière à le dis- poser graduellement à recevoir l’influence des états opposés, en rétablis- sant et entretenant l’équilibre physiologique. Ainsi, lorsque les caractères des états atmosphériques s’éloignent fortement de leurs types réguliers, alors ils forment des constitutions capables d’engendrer de nombreuses maladies, et ont reçu la désignation de constitutions médicales, tandis que les saisons ordinaires donnent seulement lieu à des affections spo- radiques. Une constitution médicale, selon le professeur d’Amador (mé- moire couronné, sur la constitution médicale, etc. ), n’est qu’une saison dont les caractères physiques ne sont pas ceux qui lui appartiennent; elles peuvent, en conséquence , produire des maladies par Y intensité des conditions normales a une saison , par Y échange de ces mêmes con- ditions avec celles d’une autre; enfin, par le passage brusque d’un état atmosphérique à un autre. L’intensité d’une saison ou d’une constitution atmosphérique produit, en effet, des modifications tellement profondes dans l’économie humaine, qu’elle fait naître souvent des changements pathologiques. Ainsi, celte influence engendra l’épidémie des fièvres ardentes, signalée par Philippe Ingravias; celle observée par Iloyer, praticien de Mulhouse; celle dont Lancisi recueillit les caractères à Rome en 1709. Toutefois ces constitutions épidémiques ont été en général bénignes, parce que la constitution médicale s’était progressivement prononcée. Lorsque , en effet, l’intensité d’une saison ne se produit pas subitement, mais avec mesure, le corps vivant peut en supporter l’influence sans trouble pour l’harmonie du système. C’est ainsi que les maladies ne furent pas plus fréquentes qu’à l’ordinaire pendant les six premières années du siècle dernier , où les hivers offrirent une rigueur considérable. Si, au contraire, cette intensité est brusque, si, surtout, elle agit 2