Rapport fait à la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, au nom du comité des arts économiques, sur les chandelles de suif durci bougies-scléraphthites de M. le docteur Manjot / [M. Gillet-Laumont (François-Pierre-Nicolas)].

  • Gillet-Laumont, M. (François-Pierre-Nicolas), 1747-1834
Date:
1821
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Credit: Rapport fait à la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, au nom du comité des arts économiques, sur les chandelles de suif durci bougies-scléraphthites de M. le docteur Manjot / [M. Gillet-Laumont (François-Pierre-Nicolas)]. Source: Wellcome Collection.

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    3°. Quant k la blancheur, les bongies-bdtardes dont nous venons de parler demportent sur tontes celles que nous connaissons; mais elles sont aussi les plus cheres; cedes de M. Manjot ont une eouleur analogue a cede de la cire; 4°. Sous le rapport de la sdcheresse et de Vabsence de Vodeur, les bougies - scleraphthites de M. Manjot l’emportent sur toutes les autres; on peut les toucher, sur-tout en hiver, comme la bougie de cire, sans qu’elles graissent sensiblement les doigts et y laissent dodeur desa- greable du suif; elles peuvent meme <hre frottees et enveloppees long- temps dans du papier Joseph sans le tacher; 5°. Nous ajouterons qu’edes forment bien legodet,mais elles coulent quelquefpis comme les autres chandelles en les allumant, defaut auquel hauteur va remedier; elles repandent pen de fumee et resistent bien k la chaleur, ce qui est avantageux dele .pour l’usage des cuisines. D’apres ces considerations, nous pensons que les bougies-scldraphlhites de M. Manjot, qui, comparees sous le rapport de l’intensite de la lu- miere et de la duree seulement, aux chandelles ordinaires au prix de 14 sous (i), ne devraient eouler que 20 sous et que don vend 22 sous, sont encore tres-superieures k ces dernieres quant a leurs autres proprietes, dont on reconnaitra les avantages en s’en servant. L’auteur espere parvenir a en faire qui se moucheront d’elles-memes, k baisser les prix, au lieu de les augmenter comme il arrive souvent, et k-soutenir la concurrence avec les autres chandelles perfectionnees. Les tableltes de suif durci presentees par M. Manjot sont blanches, seches,sonores, ayant daspect et la cassure de la cire; ses suifs en gros grains sont blancs et tres-durs; ceux en grains tres-lins et friables sont dans un etat nouveau que l’on ne connaissait pas encore : tous prouvent que dau- teur a des moyens particuliers pour preparer les suifs. M. Manjot a imagine un robinet (2) qui, etant ferme, ne presente aucune cavite dans l’interieur de la chaudiere oil le suif fondu pourrait se sous- traire k l’action des agens employes pour le purifier. Ce robinet consiste en un tampon conique qui s’adapte exactement dans l’interieur de la chau¬ diere par une des exlreinites de la tige oil il est fixe, sans y former aucune protuberance; il ne laisse passer aucun liquide et i on peut ouvrir et fermer a volonte en faisant tourner, dans un ecrou, a l’aide d’une petite manivelleA (1) Nous en avons essaye a i5 sous, prises chez trois marcliands differens , qui n’etaient pas meilleures. (2) SS trouve a Paris, quai aux Fleurs, chez M. Leroy, fondeur, artiste distingue.