Contribution à l'étude des suites éloignées de l'ovariotomie : dégénérescence cancéreuse consécutive à l'ovariotomie ... / par Alfred Bourguelle.

  • Bourguelle, Alfred, 1854-
Date:
1884
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Credit: Contribution à l'étude des suites éloignées de l'ovariotomie : dégénérescence cancéreuse consécutive à l'ovariotomie ... / par Alfred Bourguelle. Source: Wellcome Collection.

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    s'agissait d’une tumeur maligne, développée dans la cicatrice. Bien¬ tôt apparurent des noyaux violacés dans la peau et le tissu cellu¬ laire sous-cutané de la paroi abdominale. En même temps, la masse primitivement indurée paraît se pro¬ longer dans l’intérieur de l’abdomen. Plusieurs noyaux se dévelop¬ pèrent rapidement dans la paroi et augmentèrent d’étendue. Enfin la première masse récidivée, ayant fortement bourgeonné au de¬ hors, s’ulcéra et donna lieu à des hémorrhagies. La malade éprouvait des souffrances très vives ; cependant la santé générale et l’embonpoint persistèrent pendant longtemps. Le 15 octobre, la malade demanda à rentrer chez elle. Elle com¬ mençait alors à maigrir rapidement et à se cachectiser, ce qui indi¬ quait des troubles profonds de la nutrition. Au 10 décembre, le médecin de la malade, M. le docteur Roche- fort, à qui nous nous étions adressé, a bien voulu nous donner ces renseignements : L’amaigrissement s’est accru progressivement; il est considérable aujourd’hui. Les vomissements sont fréquents, l’appétit a disparu. La malade éprouve toujours des douleurs abdominales très vives, qui deviennent de plus en plus fortes et ne lui laissent plus de repos. Le pouls est fréquent, 120 ; la température, 38°5. La plaie du ventre, la plus étendue, mesure transversalement 14 centimètres, verticalement 5 et 8 centimètres. Les bords sont très épais, bourgeonnés ; ils sont mortifiés à la partie inférieure sur une longueur de 8 centimètres. La suppuration est sanieuse, fétide, très abondante ; malgré les pansements fréquents et les soins de propreté, la malade est tou¬ jours mouillée. Autour de la plaie centrale existent des tumeurs fongueuses au nombre de sept principales, ayant de 4 à 6 centimètres de diamètre et saignant à chaque pansement. A gauche, au-dessus de la crête iliaque, on trouve encore un groupe de petites tumeurs de même nature que les précédentes, variant de la grosseur d’un pois à une noisette. Entre ces tumeurs la peau est fortement colorée, en certains points violacée. De la région inguinale gauche à l’épigastre, le ventre est gros, tendu, entièrement dur ; il semble que l’abdomen, de ce côté, con¬ tienne une énorme tumeur qui empiète même sur le côté droit.