Volume 4

Cours complet d'agriculture, théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire; suivi d'une méthode pour étudier l'agriculture par principes: ou dictionnaire universel d'agriculture / par une société d'agriculteurs, et rédigé par M. l'abbé Rozier.

  • Rozier, François, 1734-1793.
Date:
1781-1805
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Credit: Cours complet d'agriculture, théorique, pratique, économique, et de médecine rurale et vétérinaire; suivi d'une méthode pour étudier l'agriculture par principes: ou dictionnaire universel d'agriculture / par une société d'agriculteurs, et rédigé par M. l'abbé Rozier. Source: Wellcome Collection.

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    ... • 1 F LE mal de tête, Depuis ce temps, on a renoacé abfoiuruent aux fleurs 5c même aux odeurs. Quelle eft donc cette émanation fi dangereufê ? Ce n’eft pas Todeur proprement 'dite, c’eft une portion d'air fixe 5c méphitique ( voye% ce mot) que/la .fleur exhale dès le mo- nient qu’elle s’épanouit. M M. Prieft- ley s Mangues U Ingen Houfz , s’en font allurés par plufièurs expériences. ÏI n’eft perionne qui ne paille s'en afiurer par loi-même; prenez une affiette dans laquelle, vous verferez de l’eau ; placez au milieu un petit fupport dans lequel on puilTe planter une fleur, mcttez-y une rofe ou une autre fleur, recouvrez le tout d’une cloche de verre qui plonge dans l’eau, afin que l’air renfermé ne commu- nique pas avec celui de fatmofphère. Au bout de quelques heures, l’air de la cloche fera tellement vicié qu’une bougie allumée s’y éteindra, & qu’un animal qui le refpireroit en périroit ; caradères qui annoncent la préfence de l’air fixe ou méphitique. Avec quel foin ne doit-on pas éviter de ren- fermer des fleurs très - odoriférantes dans une chambre à coucher , fur- tout fi elle eft petite 5c bien fermée ? PuifTentîes exemples cités plus haut, n’être pas inutiles , 5c apprendre qu’une jouiflance d’un moment peut avoir des fuites très fu ne fies ! L’air fixe n’eft pas le feul que les fleurs exhalent ; quelques efpèces , comme fa fraxinelîe 5c la capucine , donnent encore de l’air inflammable. Si dans le foir d’un beau jour d’été > où il a fait chaud , vous approchez une lumière de l’atmgfphère de la fraxinelîe, elle s’enflamme bientôt, 5c imite les flammes légères qui pa- rodient dans les endroits où les fubf- F L E 66y tances végétales & animales entrent en putréfa&ion & fe décompoient. La capucine n’a pas befoin de lu- mière pour s’enflammer ; la chaleur de l’atmofphère fuffit feule. Ce fu* Mlle Linné , la fille du furieux bo- tanifte# qui remarqua îa première, que la fleur de la capucine jetoit au commencement de la nuit <ie« éclairs qui parodiaient & difjpa'roïf- (oient toup d’un coup» Il paroîtque ces deux efpèces d’air font produites par Fade de la végé- tation; ou féparées de l’air atmolphé- rique à peu près comme fair dé- phlogiftiqué ou vital que donnent les feuilles au foîeiî. Toutes les fleurs fourniflènt l’air fixe; mais n’y a-t-il que la. fraxinelîe & la capucine qui four- millent de l’air inflammable? il eft à croire qu’elles ne font pas les feules, 5c que le hafard & fobferva- tien en feront découvrir d’autres. La nature ne paroit pas faire des excep- tions fi générales, toutes fies opéra- tions fe rapprochent oc fe rdlemblent». S u C T .X O N V I. Parti que ton peut tirer de la Pleur après fia mort. Le deftin de tout ce qui a vie, eft de périr & de ne îaider aucune trace après lui : s’il eft abandonné à lui même , une décompofîtion plus ou moins lente, mais toujours aéfive, -vient à bout d’en féparer toutes les parties, de détruire les liens ce les rapports qu'elles a-voient les unes avec les autres ; il revient bientôt à fes premiers élémens , 5c un peu de terre eft tout ce qui refte de fo- nde de ce qui quelque temps au- paravant, réunifiait toutes les per-