Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juin 1845, / par Alexis-Isidore-Hilaire Cordier, né à Ribemont (Aisne) ... Des palpitations du cœur.

  • Cordier, Alexis-Isidore-Hilaire.
Date:
1845
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juin 1845, / par Alexis-Isidore-Hilaire Cordier, né à Ribemont (Aisne) ... Des palpitations du cœur. Source: Wellcome Collection.

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    tractions du cœur. La rupture, le ramollissement du cœur, l’hydro- pé ri carde et presque toutes les affections cardiaques, s’accompagnent de battements irréguliers, tumultueux*, cependant il arrive quelquefois que des lésions considérables et déjà anciennes existent sans que le malade ait jamais ressenti la moindre palpitation ; c’est ce que Ion ob- serve chez les vieillards; je citerai un fait exceptionnel de ce genre. Le 9 janvier, dans la soirée, on amena à 1 hôpital JNecker une femme de quatre-vingt-quatre ans , de forte constitution, présentant les si- gnes d’une pneumonie étendue à tout le poumon gauche; de plus, voussure légère à la région précordiale, augmentation deletendue de la matité, battements forts, tumultueux, double bruit de souffle râ- peux, pouls intermittent. Cette femme nous dit avoir fait une grave maladie il y a vingt-six ans, caractérisée par de l’oppression et de forts battements de cœur, et dans laquelle elle fut traitée par la digitale; elle nous assura n’avoir jamais été malade depuis, et n’avoir ressenti que cinq ou six fois des palpitations après des travaux fatigants ou après avoir monté rapidement un escalier. La malade ayant succombé, nous trouvâmes à l’autopsie une hépa- tisation grise du poumon gauche, une hypertrophie du cœur et des végétations cornées sur les valvules gauches fort épaissies. La lésion organique remontait évidemment à une époque éloignée, et, comme nous l’avons dit, ce fait doit être considéré comme excep- tionnel; d’ordinaire, les mouvements forts et fréquents dont le cœur est agité sont sentis par les personnes chez lesquelles ils existent. Comparées aux palpitations nerveuses et chlorotiques, celles qui sont produites par une lésion organique du cœur, de son enveloppe ou des artères qui en naissent, présentent ordinairement une intensité extrême, qui au reste est en rapport non-seulement avec l’épaisseur des parois, mais encore avec l’étendue des altérations, et surtout avec l’obstacle qu’elles opposent à la circulation. Les plus énergiques, les plus prolongées, sont certainement celles qui sont produites par les maladies des valvules, de la valvule mitrale en particulier, et par les adhérences du péricarde. Corvisart rapporte dans son Traité, p. 263.